Didier Cornaille sera au rendez-vous de Clameurs, le festival littéraire de Dijon, pour évoquer les transformations de la famille dans le contexte particulier de la ruralité. A ses côtés, l’historien spécialiste de la famille et de la société, Jérôme Luther Viret.
Picard d’origine mais installé à Anost, au cœur d’un Morvan qui lui est cher, depuis des décennies, Didier Cornaille est un observateur passionné du monde rural dont il détaille les évolutions à mesure qu’il se frotte aux réalités actuelles. Ses derniers ouvrages traitent, par exemple, de l’écologie ou du regard encore suspicieux et des rancunes lorsque débarque l’étranger dans un village. Microcosme de la société, c’est au sein des familles que s’aiguisent ces conflits, entre tenants d’une tradition ancrée dans le territoire et nouvelles idées venues d’ailleurs et incarnées par les jeunes générations, en quête pourtant de racines. Des heurts qui ne sont pas que préludes aux hostilités, mais définissent aussi la nouvelle identité mouvante, du monde rural.
La ruralité, l’historien Jérôme-Luther Viret en a fait son champ d’études: maître de conférences à l’université de Caen, enseignant chercheur au centre de Recherches d’Histoire Quantitative, axe Dynamiques et politiques rurales (XV-XXIèmes siècles). Ses principaux thèmes de recherches sont la famille, le droit et la société en France à l’époque moderne; l’histoire de la vieillesse et des formes de solidarités entre générations; l’économie domestique, la proto-industrie, l’artisanat dans les campagnes. Il est aussi membre du comité de rédaction d’Enquête rurale, collaborateur régulier de la revue Histoire et société rurales et des Annales de démographie historique.
Didier Cornaille et Jérôme-Luther Viret interviendront le samedi 14 juin à 14h, dans les cuisines ducales, lors d’une rencontre intitulée « La famille française, transmissions et ruptures », modérée par Julie Clarini.