Après la « boucherie humaine », notre sondage conduit avec BPEST auprès de 1100 Dijonnais pose la question du sens à donner à l’œuvre internationalement reconnue du côte-d’orien Bertrand Lavier. Une carcasse de voiture italienne en l’état après un accident, les amis, c’est de l’art ou du cochon? La réponse est mi jambon, mi épaule.
@D.R.
Les sculptures de Bertrand Lavier, enfant d’Aignay-le-Duc (21) et adepte du Readymade de Marcel Duchamp, continuent de créer la polémique, à l’image de sa Giuletta (1993), une Alfa Romeo rouge accidentée achetée et exposée telle quelle. On a donc demandé aux Dijonnais ce qu’ils en pensent…
De qui se moque-t-on? César, au moins, il en faisait des cubes! 19,43%
Au prix où l’œuvre s’est vendue, il pourra s’en racheter une neuve… et le garage avec. 32,51%
Avec cette création, l’artiste a réconcilié en beauté voiture et œuvre d’art. 15,03%
Derrière la tôle pliée, on sent la chair, le tragique, l’émotion d’une histoire. 33,03%
Notre commentaire. Pour déflorer le sujet, il aurait été intéressant de voir dans quelles conditions Bertrand Lavier a acheté la belle (épave) italienne. Cet artiste qui réside du côté d’Aignay-le-Duc a toujours eu le don d’entretenir des mystères et de développer des fantasmes… y compris accidentels. La vision de la voiture rouge immortalisée par son statut artistique nous éloigne des blessures qu’elle a vraisemblablement occasionnées, vu son état. On se dit donc que dans un marché où la supercherie croise le génie, un accident est si vite arrivé. On appelle ça un chef-d’œuvre. Sur cette question, les avis, eux aussi, sont à la croisée des chemins.