L’art du cigare est aujourd’hui fortement mis à mal par la réglementation. C’est pourtant, à l’origine, l’un des rôles les plus nobles du sommelier, comme le rappelle avec enthousiasme Christophe Ginès.
« Un sommelier travaille tout ce qui est du domaine du vin, dans un restaurant, un magasin spécialisé ou une cave. Il s’occupe de tout ce qui gravite autour du vin, ses achats, sa réception, son rangement, sa gestion puis sa vente au client. Il doit aussi assurer le bon déroulement des achats, de l’organisation suivant l’affluence. Sans oublier, le matériel de service: choix des verres, des carafes suivant la fonction que l’on souhaite, dépendant de la couleur du vin et son encépagement puis son année. Dans le domaine du restaurant, le sommelier s’occupe de toutes les boissons en général: eaux, jus de fruits et soda mais aussi cafés. Et puis, il y a un autre grand rôle aussi, un prestige qui malheureusement de nos jours, avec les nouvelles réglementations, tend à disparaitre: la gestion du tabac. Je me suis bien longtemps occupé de la cave à cigares, du choix et de l’achat de ceux-ci. Un cigare mérite d’être choyé, il a besoin d’humidité, de ventilation, d’une température constante, de controle visuel avec le dépoussiérage si besoin et tactile afin de voir si il est bien humidifié (donc ni trop sec ni trop humide). Un bon cigare se doit d’être légèrement huileux visuellement. Il existe de grands concours de cigares à Cuba qui sont organisés chaque année par les plus grandes marques avec l’art de l’allumage et l’accord cigares-digestif est fantastique. Savez-vous qu’il peut y avoir un cigare par plat avec chaque vin? Tout a fait, j’ai déjà organisé certaines soirées comme celles-ci, de grands moments partagés entre amateurs. »