Il y a tout juste une trentaine d’années, Laxamalt fermait son usine à Nolay, laissant une quarantaine de personnes sur le carreau. Cette friche industrielle imposante et discrète inspire un repreneur qui nourrit un projet immobilier écotouristique. L’histoire se réécrit.
Originaire de la région, de retour sur le continent après avoir dirigé plusieurs entreprises en Polynésie française, Frédéric Schmid a littéralement craqué pour ce site. La friche industrielle générée par la fermeture de Laxamalt, en 1992, offre il est vrai d’incroyables possibilités de réaménagement. D’abord avec cette maison de maître dont la rénovation permettrait, selon le repreneur, « la création de 6 appartements de curistes et des services adaptés ».
Avec le retour du thermalisme à Santenay et les envies du monde d’après, Nolay a effectivement de belles cartes à jouer. Mais le plus spectaculaire dans ce projet qui prend place en plein bourg, c’est l’usine elle-même et ses 1 200 m2 de surface disponible. Sur 4 niveaux, d’immenses plateaux en open space, laissent libre cours à la possible cohabitation de bureaux très actuels, favorables à l’implantation de start-ups par exemple, et de grands appartements irrigués par de belles lumières naturelles.
La fin des laxatifs
La structure est là et le chantier à réaliser s’annonce impressionnant. Cette volonté de reconvertir vertueusement, au sens « éco-constructif » du terme, l’ancienne usine a du sens. Laxamalt fait partie intégrante de la mémoire de Nolay. L’un des premiers supporters du projet n’est autre que le maire de cette jolie commune médiévale d’à peine 1 500 habitants, Jean-Pascal Monin.
Ici, on fabriquait du laxatif, certes. C’était surtout le cadre quotidien d’une trentaine de femmes et d’une dizaine d’hommes qui s’y activaient encore, au début des années 90, sous la conduite bienveillante d’un pharmacien, que tout le monde appelle encore respectueusement « Monsieur Desmoulin-Lebeault ».
Ce dernier fabriquait aussi de la Gélogastrine, un médicament pour lutter contre les maux d’estomac. Plusieurs de ses anciens employés ont accepté de revenir sur les lieux, 30 ans après. L’émotion est alors largement palpable.