Hier le conseil régional de Bourgogne a voté contre la reprise de l’autorité concédante de l’aéroport de Dijon, signant ainsi la mort annoncée de l’infrastructure qui n’a jamais réussi le pari d’une clientèle suffisante pour justifier ses coûts de fonctionnement. François Patriat s’est prononcé en faveur d’un équipement commun sur le site de Dole-Tavaux dans le Jura. Une annonce politiquement cohérente puisque les deux présidents des régions Bourgogne et Franche-Comté ont déjà fait publiquement savoir leur volonté de fusionner. Avec ses 25 000 passagers en 2013, et malgré plus de 20 millions d’investissement, l’aéroport de Dijon générait un trafic de passagers quatre fois moindre que son homologue jurassien qui a su attirer la compagnie low-cost Ryanair.
L’Aéroport de Dijon, c’est bien fini… Hier, la majorité des élus du conseil régional de Bourgogne se sont prononcés contre le transfert de l’autorité concédante de l’équipement. En clair: la Région refuse d’endosser la gestion de l’infrastructure confiée jusqu’au premier juin à la CCI (avec des financements publics dont le Département de Côte-d’Or, le Grand Dijon et la Région). Il y a peu de temps, le conseil général de Côte-d’Or avait, par la voix de son président François Sauvadet, déjà annoncé qu’il mettait un terme définitif au soutien financier à l’aéroport, qualifié de « trou sans fond ».
Avec ses 25 000 passagers en 2013, et malgré plus de 20 millions d’investissement, l’aéroport de Dijon générait un trafic de passagers quatre fois moindre que son homologue jurassien qui a su attirer la compagnie low-cost Ryanair.
Lors de la session du conseil régional hier, François Patriat a pointé un modèle économique défaillant qui signifierait une facture d’environ 13 millions d’euros pour le contribuable sur quatre ans. Il s’est en revanche publiquement prononcé pour un équipement commun avec la région Franche-Comté sur le site de Dôle-Tavaux: une annonce politiquement cohérente dans le cadre des rapprochements entre Bourgogne et Franche-Comté que François Patriat et son homologue franc-comtois opèrent dans l’optique de la fusion des régions souhaitée par le gouvernement.
La nouvelle est rude, sur un plan social comme économique pour le département. Cité par nos confrères de France 3, le tout nouveau président du Grand Dijon Alain Millot a déclaré regretter « les conséquences de l’arrêt de l’aviation commerciale (lignes régulières et vols charters) à Dijon, tout d’abord pour 23 employés de la CCI affectés à la plate forme ainsi que pour les 21 salariés de l’unique compagnie aérienne basée à Dijon. Mais aussi parce que les liaisons aériennes, complémentaires des dessertes TGV, constituent un outil d’accessibilité et d’attractivité pour notre territoire.«
Que va devenir la structure? Selon nos confrères de France 3, l’aéroport pourrait devenir une plate-forme d’affaires mais c’est désormais à l’Etat, qui possède l’autorité sur l’équipement, d’en dessiner l’avenir.