Agnès Fanjaud (Mixité et Performance), pour la parité dans le sport

Les Jeux olympiques 2024 seront historiques en termes de parité hommes-femmes. Entretien avec Agnès Fanjaud, fondatrice de l’association dijonnaise Mixité et Performance.

Agnès Fanjaud, fondatrice de l’association dijonnaise Mixité et Performance. © Mixité et Performance / Facebook

Agnès Fanjaud, vous êtes la présidente-fondatrice de l’association Mixité et Performance. Quelles sont vos missions ?

Agnès Fanjaud : En 2018, lorsque j’étais présidente de la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté de Triathlon, j’ai décidé de créer l’association Mixité et Performance, j’ai souhaité m’engager pleinement dans ce combat. Aujourd’hui, si notre siège est basé à Dijon, nous travaillons à l’échelle nationale. Nous sommes 26 membres, autant d’hommes que de femmes, des sportifs de haut niveau, des experts de la société civile, etc. Nous œuvrons au quotidien pour faire bouger les lignes.

Pouvez-vous nous donner un exemple concret ?

AF : Symboliquement, nous nous sommes battus pour que le portrait d’Alice Milliat, la pionnière du sport féminin aux Jeux, figure aux côtés de Pierre de Coubertin au siège du Comité National Olympique Sportif et Français (CNOSF). C’est chose faite, nous en sommes très fiers !

Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont les premiers de l’histoire à afficher une parité parfaite (50% d’athlètes masculines, 50% d’athlètes féminins). C’est un signal positif…

AF : Ce sera du jamais vu dans l’histoire des JO, c’est à saluer. Ces Jeux, c’est une formidable opportunité de mettre femmes et hommes sur un pied d’égalité. Mais le défi, il concerne l’après. Aujourd’hui, nous devons travailler à l’héritage des jeux. La loi pour démocratiser le sport existe depuis 2022 en France, il y a encore beaucoup de chemin à faire dans certaines fédérations. Il faut absolument profiter du branle-bas de combat des Jeux olympiques pour oser, lancer des choses nouvelles.

Quels sont vos plus beaux souvenirs olympiques ?

AF : Il y en a beaucoup, avec une émotion toute particulière face aux performances des athlètes paralympiques. Et puis, on ne se refait pas, j’aurai un œil tout particulier sur le triathlon, et notamment sur la belle tradition du Relais Mixte français !