Vous vous appelez comment ? Machin Truc ? Pas de problème, vous pouvez avoir votre nom sur une bouteille des Hospices de Beaune achetée aux enchères. Un seul geste suffit, ou plutôt un seul clic sur www.hospices-beaune.com. Merci qui ? Merci Albert Bichot.
Par Dominique Bruillot – Photo : Jean-Luc Petit
Sur une vidéo très explicite, Jean-David Camus, chargé du développement du site www.hospices-beaune.com, se met en scène. Il explique l’originalité de la démarche du premier acheteur de la vente pour laquelle il travaille. Albert Bichot est une maison familiale indépendante, bientôt vieille de deux siècles. Ses vins ont une réputation excellente et, depuis une quinzaine d’années, elle investit dans une trentaine de cuvées et une centaine de pièces en moyenne. Du solide donc, dans un monde de grands liquides.
L’arène des enchères
Albéric Bichot dirige cette maison. À « premier acheteur », il préfère l’appellation « premier partenaire ». Un partenaire qui, concrètement, représente à lui tout seul entre 10 et 20 % des achats de chaque millésime. Et, quand le vent pousse dans le bon sens, il est celui qui emporte, pour le compte de ses clients, la fameuse pièce de charité. C’est même arrivé cinq fois au cours de ces douze dernières années. Sur ces bases, sur cette indéniable expérience, il propose au grand public de s’offrir sans stress une bouteille prestigieusement estampillée par les Hospices, personnalisée au nom de la personne si cette dernière en fait la demande.
De son côté, Albert Bichot se fixe un plafond pour les enchères et prend en compte ses marges d’élevage. Comme toute bonne entreprise qui se respecte. Puis envoie son capitaine au front, dans l’arène de Christie’s. À ce jeu-là, Albéric est un vrai performer. Préparé durant tout le week-end à en découdre, il consacre les deux heures qui précèdent l’ouverture de la vente à la confession de tous ses gros clients, des acheteurs de pièces entières. Et détermine avec eux les limites à ne pas dépasser. Ensuite, les dés sont jetés. Aidé par ses plus proches collaborateurs qui se retrouvent dans la vente, il fait le show.
Machin Truc, Truc Machin
Donc, que l’on s’appelle « Machin Truc » ou « Truc Machin », c’est selon, cela ne change rien à l’affaire. On laisse les pros s’occuper des choses sérieuses et on fonce sur hospices-beaune.com avec l’ambition de s’offrir une bouteille du millésime en cours. Trois bouteilles plutôt, puisque c’est le ticket d’entrée pour accéder aux réservations. Traditionnellement, la maison Bichot livre le choix des cinq pièces qu’elle se propose d’enlever pour ses suiveurs (deux blancs et trois rouges), trois semaines avant l’événement, en donnant dans le détail ses commentaires sur les parcelles, le millésime et la dégustation du vin.
L’internaute peut ensuite passer commande et suivre en direct la vente, via les réseaux sociaux. Puis attendra près d’un an et demi, le temps d’une bonne vinification et d’un bon élevage, pour recevoir les précieux flacons qui feront de jolis moments à passer, voire de jolis cadeaux à ses proches.
Corton ou Pouilly-Fuissé ?
En 2017, Albert Bichot a tranché. Il laisse le choix parmi les cinq vins suivants : meursault Cuvée Loppin (68,29 euros HT ou 81,95 euros TTC la bouteille) et pouilly-fuissé (37,79 euros HT) pour les blancs ; corton grand cru Cuvée Docteur Peste (91,50 euros ht), savigny-les-beaune 1er cru Cuvée Forneret (45 euros HT) et beaune 1er cru Cuvée Guigone de Salins (62,58 euros HT) pour les rouges. Y’a plus qu’à !
www.hospices-beaune.com