Ce reportage de la télévision française a été tourné en 1963 à la fabrique de l’Anis de Flavigny-sur-Ozerain. On apprécie notamment la qualité d’expression de Jean Troubat. Autres temps, autres mœurs où la langue française bénéficiait d’un grand respect…
Par Dominique Bruillot
En ce temps-là que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, le tube était cathodique et les images en noir et blanc. En ce temps-là, ni toile sur le net ni voile dans les esprits mais une speakrine au genou pas encore dévoilé pour lancer le sujet. Surtout, une qualité d’expression imposée par des grands noms de la télévision. La langue française était respectée, le verbe choisi, le ton bien posé.
Face à la caméra, il y avait aussi une certaine fierté à soigner ses phrases. Dans le genre, Jean Troubat, propriétaire et patron de la fabrique anisée de Flavigny est exemplaire. D’une traite, sans coupure, il refait l’histoire du bien bon bonbon en alternant avec élégance l’imparfait, le passé simple et le passé composé. Le tout porté par un vocabulaire précis.
Cela avait de la gueule! Aujourd’hui, il suffit de diffuser cinq minutes de télé réalité pour prendre la mesure du chemin parcouru depuis. Un affligeant constat.
Plus d’un demi-siècle après
Un demi-siècle après, les images ont donc définitivement pris l’ascendant sur les mots. Catherine Troubat, en a saisi toute la portée.
La petite-fille de Jean Troubat assure non seulement la relève de l’exploitation de la fabrique de l’Anis de Flavigny, elle y ajoute son formidable sens de la communication, en mettant en ligne huit petits films et en ouvrant un « musée tout mimi ». C’est un autre voyage qui se déguste avec plaisir…
Les 8 films:
– le musée des Anis;
– la fabrique des Anis, ses bassines d’Anis;
– la crypte des Anis, de Charlemagne … aux Anis;
– la boutique des Anis, dégustation des Originaux et des Petits Anis;
– la café des Anis, le coin des amis;
– la librairie des Anis, lectures et gourmandises;
– la village des Anis, Flavigny à la folie.