A l’origine, la Paulée marque la fin des vendanges. Mais comme en Bourgogne on est jamais rassasié, elle sort parfois de son contexte pour devenir une fête conviviale et de partage à laquelle chacun contribue en apportant sa bouteille. Celle de Beaune, première du nom, a tenu largement son rang.
Tout d’abord, il faut un décor historique. Un bastion des Hospices de Beaune chaleureusement préparé pour faire ripaille. Puis un son très identifiable. C’est aux Joyeux Bourguignons qu’il a été confié. Leur répertoire est à lui seul la clé de voûte d’un rendez-vous festif et traditionnel. Le tout sans oublier un public partageur et en phase avec l’esprit de l’événement. Sans lui, une Paulée ne serait pas une Paulée. Celle de Beaune a joué un temps l’Alésienne. Les 140 participants de cette première ont donc mis un terme à un suspens insoutenable autour de cette absence dans la capitale des vins. Pierre-Olivier Coron et tous ses amis ont réparé cela. Chacun y a contribué, à sa manière, en apportant une bouteille de son choix, qu’il avait envie de proposer à sa table ou à une table voisine.
Rien de sorcier dans le principe. Pour autant, animée par les 100 voix de notre imitateur régional Christian Legal, cette Paulée organisée aussi au profit de l’association Les papillons blancs, a permis de révéler les performances du nouveau verre à dégustation imaginé par notre consultant Jacky Rigaux. Venues jusque là en vedettes américaines impressionnantes de majesté, les Chouettes du cœur ont fait le show dans le bastion. Comme quoi, on peut sans craindre assumer ses envies de fête tout en ayant d’autres centres d’intérêts. Et cela, qu’on le veuille ou non, c’est très bourguignon. Vivement 2015 qu’on y retourne!