Happy Bourgogne fête son année d’existence. Benjamin Magnen, le créateur de la plateforme de tourisme expérientiel, a de bonnes raisons d’être optimiste. Il détaille avec enthousiasme le programme de la saison 2, qui sera happy ou ne sera pas !
Propos recueillis par Alexis Cappellaro
Pour Dijon-Beaune Mag #70
Photo : Edouard Barra
Happy Bourgogne a un an. C’est le temps des premiers bilans objectifs et des perspectives d’évolution…
Oui, un premier bilan positif. Notre entreprise est aujourd’hui bien ancrée dans le territoire bourguignon : une belle image de marque, une notoriété grandissante, une plateforme de vente appréciée, des activités de plus en plus suivies sur le blog Happy Bourgogne et les réseaux sociaux. Il nous reste maintenant à se faire connaître plus largement… et à vendre plus ! D’où une stratégie commerciale et digitale offensive pour cette deuxième année. D’où la mise en place, aussi, de nouveaux partenariats avec des hébergeurs, des sites touristiques, des lieux culturels, des offices de tourisme. On a encore beaucoup de chemin à parcourir. Alors, on y va pas à pas, un pied devant l’autre !
Les porteurs d’expériences sont les piliers de votre système. Quel est leur ressenti général ?
Une centaine de porteurs d’expériences proposent leurs offres sur notre site internet. Ils semblent vraiment motivés par le fait de rejoindre une communauté régionale, de s’inscrire dans une démarche de proximité, loin des plateformes internationales sans visages. Grâce à nous, ils bénéficient d’une meilleure visibilité sur le web et les réseaux sociaux. Bien sûr, tout comme nous, ils aimeraient toucher plus de clients. C’est bien l’objectif ! Pour cela, on vient de faire un geste fort en baissant notre commission sur les ventes (de 25 % à 15 %), et on commence à travailler avec les porteurs d’expériences qui le souhaitent sur des opérations spéciales (bons plans, promotions, jeux concours…). On y va à fond !
Votre plateforme va être traduite en anglais. Cela veut dire que l’étranger lambda est de plus en plus sensible à un tourisme moins convenu ?
Effectivement. À l’étranger comme en France, on sent que les voyageurs recherchent des approches plus authentiques, personnalisées, loin des sentiers battus du tourisme de masse. On parle de tourisme « expérientiel ». Ils ont envie de vivre des expériences originales, de rencontrer les locaux, découvrir leurs modes de vie, déguster leurs produits, partager des moments avec eux. Enrichir l’expérience des visiteurs, leur faire découvrir une autre Bourgogne, plus secrète, plus créative, plus insolite : voilà notre credo. Et ça semble intéresser de plus en plus de monde.
Au fond, vos expériences et votre blog ont une mission éducative. Peut-on dire qu’Happy Bourgogne a un caractère militant ?
Complètement. Au-delà de nos ambitions économiques, nous cherchons avant tout à faire connaître les richesses de notre région, à commencer par ses habitants. Notre entreprise, que j’aime définir comme une « start up de territoire », défend un tourisme plus authentique, plus responsable, et une économie plus collaborative et solidaire. C’est le cœur de notre démarche. Accompagner tous ces Bourguignons passionnés, guides, artisans, viticulteurs, producteurs, éleveurs, moniteurs sportifs, praticiens bien-être et aventuriers en tout genre, pour qu’ils puissent développer leur activité, et partager leurs expériences avec un maximum de gens. C’est ça, mon carburant !
Un an d’Happy Bourgogne, cela apprend des choses sur son territoire et sur soi. Avec le recul, sans parler de la barbe, cette aventure a-t-elle changé quelque chose chez l’entrepreneur expérimenté que vous êtes ?
Non, à part la barbe, je ne vois pas ! Plus sérieusement, je me sens toujours aussi engagé et passionné. Je suis toujours bien occupé, aussi, fatigué, un peu speed. Alors, j’essaye de travailler moins, mais mieux ! J’essaye d’être plus à l’écoute de mon entourage, aussi, un peu plus zen, bienveillant, empathique. Plus à l’écoute de mon corps, enfin, avec reprise du sport, activités bien-être régulières, alimentation plus saine… Il faut ce qu’il faut pour rester un happy bourguignon !