Bourgogne Magazine parle de l’eau qui irrigue le bassin parisien, revient sur la disparition tragique d’Albert Camus dans l’Yonne, s’intéresse aux cabottes de la Saint-Vincent à Saint-Aubin et décline l’abécédaire des saveurs du pays de Larousse. Un copieux menu en ce début d’année.
Paris trempe dans la Bourgogne. C’est, à l’évidence, le constat de l’un des principaux dossiers de la nouvelle édition de Bourgogne Magazine. Dans les kiosques à partir d’aujourd’hui, la revue de l’art de vivre consacre le rôle de la Seine, de l’Yonne et de leurs affluents dans l’irrigation de l’Île-de-France. Sans la Bourgogne, la capitale serait à sec. C’est André Santini lui-même qui le reconnaît. Posant un verre d’eau à la main, ce qui est en soi un clin d’œil inattendu de la part du maire d’Issy-les-Moulineaux, il rappelle ainsi que l’Agence du bassin Seine-Normandie dont il est le président, veille sur l’entretien par les collectivités territoriales de ce précieux patrimoine.
Bourgogne Magazine revient aussi longuement sur le fait divers tragique qui marque la disparition, enjanvier 1960, de l’écrivain Albert Camus et de son éditeur Gallimard, sur une route de l’Yonne. Précise, l’enquête conduite par les journalistes de l’agence Proscriptum rapporte des témoignages inédits qui donnent un éclairage nouveau sur cette affaire qui a bousculé le monde de la littérature.
Saint-Aubin, bien évidemment, occupe une place de premier plan dans ce numéro. Au-delà de son statut de village de la Saint-Vincent 2014, c’est la nature-même de ce bourg charmant et très typique de la côte bourguignonne, encore préservé de la « vedettarisation » que connaissent d’autres villages viticoles, qui est mise en valeur. Saint-Aubin est fière de ses 110 cabottes, de ses paysages magnifiques, de son histoire intérieure tout autant que de ses vins qui, en quelques décennies, sont passés majoritairement du rouge au blanc, commerce oblige.
Enfin, pour ne pas mourir idiot (et de faim), la revue invite ses lecteurs à découvrir Toucy, la cité de Larousse, dans un dossier très détaillé. L’abécédaire des saveurs de la Puisaye, revisité par le gourmand Pajona et le photographe Jean-Luc Petit, cotoie ici celui de la vie de l’illustre créateur du dictionnaire. Et cela, c’est la définition idéale du bien-être, entre culture (celle de l’esprit) et culture (celle du terroir).
En vente dans tous les kiosques, 6 euros.