Carnet noir : Pierre Doucet, la bienveillance entre les poteaux

Chef d’entreprise apprécié entre Côte-d’Or et Saône-et-Loire, Pierre Doucet s’en est allé à l’âge de 56 ans, après un dernier combat face à la maladie. Ses « poteaux » du rugby bourguignon, Le Creusot, les amis et une famille pleurent un homme bienveillant.

Avec ses associés, Pierre Doucet dirigeait six agences de Wall Street English dans le Grand Est, dont Dijon et Chalon. ©Clément Bonvalot

La maladie l’agressait, il l’affrontait sans rechigner, comme un vrai combattant, dans la mêlée de la vie. Mais elle a fini par porter l’estocade. La grande faucheuse croit avoir gagné la partie, elle se trompe : Pierre Doucet est là-haut, avec quelques camarades de jeu et quelques épicuriens à rire d’elle car, désormais, elle ne pourra plus l’atteindre. Sur terre, son empreinte est à jamais dans nos cœurs, son incroyable bienveillance ancrée profondément dans nos mémoires.

Tirer sa révérence à l’âge de 56 ans est chose ingrate. Encore plus pour quelqu’un toujours soucieux de l’autre, alors qu’il avait tant à défendre pour lui. Quelques communautés le pleurent. Le monde de l’ovalie notamment. Coprésident du Club olympique Creusot Bourgogne depuis 2017 (« son club de cœur », rappelle le maire du Creusot David Marti), il a su rendre au rugby et à sa terre natale ce qu’ils lui ont apporté.

À Dijon, Chalon-sur-Saône, Besançon et dans tout l’est de la France, on appréciait le Pierre de Wall Street English. Inlassablement, il a contribué au développement de la franchise. Travailler avec lui était un vrai plaisir. Souvent, l’échange se terminait autour de quelques volutes de cigares. Cofondateur du Habanas Épicure à Dijon, chevalier du Tastevin, il honorait la gastronomie, la Bourgogne et l’amitié avec élégance.

La maladie avait défié le guerrier il y a trois ans. Pierre en était sorti plus vaillant que jamais. Cela ne lui faisait pas peur. Il n’hésitait pas à évoquer ce qu’il ressentait et traversait. Malgré tout, la saleté est revenue pour achever son œuvre dévastatrice.

Pierre se trouvera d’autres missions à accomplir, on peut lui faire confiance. À son épouse Marie-Hélène et leur fille Charlotte, nous adressons nos pensées les plus chaleureuses. Il y aura beaucoup de monde pour le saluer une dernière fois vendredi prochain, à 14 heures, en l’église Saint-Eugène du Creusot.