Les plats généreux de Maxime Lesobre et l’indéniable talent de la pâtissière Sae Hasegawa en font une grande adresse gourmande. Requinqué à l’ombre des arbres du Châtillonnais, le Château de Courban est comme jamais ce havre de sérénité inégalable que l’on vient chercher à une heure seulement de la métropole.
« Nous avons ouvert une page dans la gastronomie pendant huit ans avec une étoile à la clé, une autre page s’écrit avec un nouveau chef, en qui nous avons toute confiance. » Sans détour, Frédéric Vandendriessche place Maxime Lesobre sur la table de ses ambitions. Le propriétaire du Château de Courban et son épouse Mylène ont adoubé officiellement dans leurs cuisines, ce jeune fils de boucher formé à l’école Ferrandi avec lequel ils partagent « les mêmes valeurs ».
Poissons maturés
Cette considération a son importance. Le couple se projette au-delà du seul fait gastronomique : « Le monde post Covid nous impose d’aller plus loin dans le rapport à l’autre, dans la façon d’appréhender nos métiers. » Une sensibilité qui résulte d’un parcours peu commun. Courban a construit son histoire au gré des envies et des opportunités.
Au départ, séduit par le Châtillonnais, Pierre Vandendriessche, papa de « Fred », voyait dans le château une résidence familiale. Mais quelques amis chasseurs, comblés par une si belle adresse dans leur paradis sylvestre, ont incité l’entrepreneur venu du nord à créer des chambres d’hôtes. La suite, on la connaît : les chambres se sont multipliées (25 aujourd’hui !), une belle table avec terrasse a été dressée et, petit à petit, Courban est devenu une grande destination bourguignonne de l’art de vivre.
Mylène et Frédéric conduisent leur affaire avec le sérieux des professionnels de l’hôtellerie tout en valorisant l’ADN familial qui en fait le charme et l’originalité. Parents d’un petit garçon de 7 ans et demi et d’une petite fille qui vient à peine de souffler sa première bougie, ils transmettent à leur environnement leur idée du bonheur de vivre. Avec, en prime, les ingrédients que l’on est en droit d’attendre d’un séjour d’exception.
Dans l’assiette, Maxime Lesobre se distingue ainsi par la maîtrise de ses sauces. Ses assiettes sont vivantes, colorées, riches intérieurement. « J’ai découvert grâce à lui une approche intéressante des poissons maturés », s’étonne encore Frédéric, qui mise aussi beaucoup sur le talent de la cheffe pâtissière Sae Hasegawa. Arrivée en 2015, elle est l’ultime représentante de la période japonaise du château. Son ancrage n’est donc pas feint. D’autant qu’elle a le projet d’acheter ici une maison, dans un Châtillonnais qui sait provoquer l’addiction.
Hors du temps
À Courban, une nouvelle équipe est désormais bien constituée. Elle se démène pour que la maison demeure la fierté d’un territoire en quête de leader gastronomique, entre nord Côte-d’Or et Haute-Marne.
Bien plus qu’une table, Courban est une destination plaisir. Dijonnais et Beaunois en sont friands. « On est ici hors du temps. On ne sait plus trop dans quel siècle on vit, et quand les beaux jours arrivent, on a le sentiment d’être à pleins d’endroits à la fois », se plait à répéter le maître des lieux, qui s’amuse avec tendresse de cet univers hors d’âge. Au risque, parfois, de se prendre un sacré retour de bâton : « Un jour, j’ai eu le malheur de dire que l’exotisme local se voyait dans les slips kangourous pendus sur les fils à linge, certains m’en ont voulu sérieusement. »
L’humour est l’ami du bien. Il fait aussi qu’on se sent à l’aise dans ce Château de Courban où la nature, toute proche, se marie harmonieusement avec la délicate proposition des lieux. Le spa Nuxe de 300 m2, en est l’une des valeurs ajoutées. Les boiseries qui couvrent les murs de la grande maison transpirent de sérénité. Qu’on soit amoureux de la nature, chasseur, ou amoureux tout simplement, il y a, en toute saison, quelque chose d’unique à saisir dans ce joyau du Parc national de forêts… Pourquoi s’en priver ?
🍽️ Château de Courban – 7 rue du Lavoir à Courban – Découvrez le menu gastronomique en cliquant ici