L’hommage « z’ailé » de Dijon à Gustave Eiffel

La grande histoire à ses petits secrets qui se nichent dans détail. Ce que met en lumière « Chouette Secret », un rendez-vous conçu avec l’Office de tourisme de Dijon. A tout seigneur tout honneur, commençons par « le rêve ailé », un hommage (zélé?) que le sculpteur Rigot a su si bien rendre à Eiffel.

gustave eiffel

Rubrique « Chouette secret »
En partenariat avec l’office de tourisme de Dijon

Port du Canal, tout près de l’entrée sud de Dijon, au cœur d’un environnement en pleine métamorphose. Les anciens établissements militaires du matériel se découvrent une vocation « pacifique »: ils deviennent peu à peu l’écoquartier de l’Arsenal. Logements, services et jardins publics jaillissent des autres friches voisines.

Arrêt « 1er Mai » sur la ligne T2 du Tramway, à un jet d’ancre de la Peniche Cancale, hier outil de transport des marchandises, aujourd’hui scène culte de la vie culturelle dijonnaise. Tiens un obélisque surgit du sol, juste à l’entrée du port. Jean-Charles Bellu l’a édifié là en 1786 pour saluer l’avènement du Canal de Bourgogne. A trois ans près, une petite révolution avant l’heure. C’est donc le prince de Condé, gouverneur de la Bourgogne, qui en a posé la première pierre.

Il faudra attendre le 14 décembre 1808 pour que débarque dans le port le premier bateau en provenance de Saint-Jean-de-Losne. Puis 1833 pour en accueillir un en provenance de Paris. L’endroit est reposant. Il est la signature marine de Dijon.

Hommage « z’ailé »

reve aile rigot

Tout cela serait vite vu si l’on ne s’arrêtait pas un peu sur un drôle d’oiseau d’une quinzaine de mètres d’envergure, figé pour l’éternité comme un rappel à la mémoire. Majestueux, le volatile est tout de métal conçu. Il en impose. La co-signature de Creusot-Loire rappelle que l’artiste est un saône-et-loirien et que l’industrie métallurgique une source de création.

Le « rêve ailé » est l’œuvre du grand sculpteur Robert Rigot, un hommage « zélé » à Gustave Eiffel, l’ingénieur qui fut en son temps au cœur d’un scandale d’un autre genre à Panama, mais dont on retiendra à jamais le génie de la construction, la plus célèbre des tours dans le monde et, bien évidemment, l’appartenance au « who’s who » historique dijonnais.

Le célèbre ingénieur est né à deux pas de là, quai Nicolas-Rolin. Sa maison natale n’existe plus. Au début des années 80, la ville de Dijon a voulu, par cette réalisation, marquer ce lien qui l’unit indéfectiblement à Eiffel. Au sol, une plaque ôte tout doute sur la question: « A Gustave Eiffel, Dijon 1832- Paris 1923, son premier regard d’enfant s’ouvrit sur ce port ».

Tout comme l’oiseau du rêve ailé, c’est par le métal qu’il s’envolera.

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