Avec 1750m2 d’expositions répartis en quatre sites, le pôle culturel de la Cité capitalise sur le Repas des Français et une alléchante proposition événementielle en partenariat avec les acteurs privés de la Cité. La proposition se veut généreuse et ouverte à tous. Sa directrice Dominique Buccellato passe à table.
Vous êtes, depuis octobre, la directrice du pôle culturel de la CIGV. À quoi ça sert ?
Quand le Repas gastronomique des Français a été reconnu au patrimoine immatériel de l’Unesco, en 2010, la question de savoir comment on pouvait incarner ce label et le faire vivre concrètement s’est posée. C’est pour cette raison que l’État a décidé de créer des Cités de la Gastronomie. Dijon a été retenue et la Ville porte aujourd’hui le pôle culturel de la Cité. Ce pôle, à travers trois expositions permanentes sur ce fameux repas, et une première exposition temporaire sur la pâtisserie française (lire page suivante), permettra au visiteur, qu’il soit un enfant ou un amateur éclairé, de vivre des expériences sensorielles, gourmandes, étonnantes, qui lui feront de découvrir ou redécouvrir ce rituel du repas qui, en France, constitue un élément majeur de notre culture et de nos relations sociales.
Et le reste du temps ?
Au-delà de ces expositions, j’aurai à proposer avec les acteurs privés de la Cité un programme d’animations, évènements, conférences à un rythme saisonnier, qui permettra aux visiteurs de revenir régulièrement à la Cité et d’y trouver toujours de quoi s’étonner, se former et s’amuser.
La proposition culturelle sera riche, du Repas des Français au cinéma Pathé en passant par l’expérience « 1204 ». À quoi ressemblerait le parcours idéal d’un « CIGV-iste » dijonnais, par exemple ?
Le parcours idéal sera surtout celui dont le visiteur aura envie sur place. Quelques idées : un atelier culinaire avec un temps de dégustation, puis une visite des expositions ou une chasse au trésor en famille et un petit tour à la Librairie gourmande pour acheter une revue, un roman ou un manga ; un verre entre amis avec une planche de charcuterie à la Cave de la Cité, ou encore un après-midi expos et shopping gourmand entre filles dans le Village gastronomique.
Avez-vous déjà des objectifs liés à la fréquentation ?
Nous souhaitons que les visiteurs viennent et reviennent parce qu’ils sauront qu’ils n’ont aucune contrainte à la Cité. L’accès est libre : c’est un quartier ouvert, pas un parc d’attractions. On peut y déambuler avec le plaisir de se laisser surprendre et de s’attarder là où bon nous semble. L’enjeu commun que nous partageons avec tous les acteurs de la Cité est bien que les visiteurs vivent des expériences de qualité et se sentent chez eux ici.
On prévoit 400 emplois à la fin de l’année, y compris dans l’animation culturelle. Comment être à la hauteur du défi ?
Le pôle culturel n’a pas directement cette compétence mais les élus de la Ville de Dijon et le maire au premier chef ont souhaité que les entreprises qui s’installent à la Cité puissent utiliser au mieux les réseaux emploi/insertion/aide à la mobilité pour trouver leurs futurs salariés et les former, sans mettre en difficulté les entreprises déjà installées sur le territoire. D’où la coordination mise en place avec Pôle Emploi, sous le pilotage de l’association Creativ’ 21. Celle-ci a permis de centraliser les offres, de les faire connaitre et de pré-sélectionner des candidats. Les entreprises finalisent en ce moment leurs recrutements. Ce n’est finalement pas si fréquent d’avoir un tel volume de recrutements sur un territoire et d’utiliser ces emplois pour attirer à Dijon de nouveaux habitants. C’est une belle opportunité pour notre territoire.
À titre plus personnel, après une longue expérience au service du développement des territoires, que représente cette aventure CIGV ?
Un magnifique projet sur les plans culturel, urbain et économique. Le 6 mai marque le début officiel pour tous les partenaires que nous sommes, acteurs privés et Ville de Dijon. Rendez-vous dans un an pour voir où nous en sommes et ce que nous aurons réussi à construire ensemble !
QUATRE EXPOS À DÉCOUVRIR
L’agence Abaque, commissaire et muséographe des quatre expositions du pôle culturel, signe un parcours qui se déploie sur 1750 m2 en plusieurs sites : dans le pavillon contemporain, au rez-de-chaussée et en mezzanine, et dans la grande chapelle de l’ancien hôpital.
🎂 Au rez-de-chaussée du pavillon contemporain, l’exposition temporaire « C’est pas du gâteau ! Les secrets de la pâtisserie française » invite à la découverte des spécificités de ces mets sucrés que le monde entier nous envie. Le tout parrainé par le pape des macarons Pierre Hermé.
🍽️ Avec « Le petit théâtre du bien manger et du bien boire » vous voilà immergé dans 8 occasions de manger photographiées par le portraitiste Denis Rouvre. Plus loin, un petit théâtre automatique raconte la genèse de la gastronomie française. Vous y explorez les arts de la table et le vocabulaire consacré à la nourriture… Miam !
👨🍳 Quels sens sont mobilisés lorsque vous cuisinez ou vous dégustez un repas ? Vous le saurez en cheminant sur le plateau expérimental et interactif de
« En cuisine », qui touchera davantage le jeune public. L’exposition se conclut par un grand jeu numérique « Panique en cuisine » qui vous propose de cuisiner en un temps limité, des recettes traditionnelles bourguignonnes et françaises.
🍇 Féru d’histoire ? Rendez-vous à La Chapelle des Climats et des terroirs pour explorer, à l’aide de projections immersives, les Climats du vignoble de Bourgogne ainsi que les richesses du patrimoine viticole local.
Billet Expositions culturelles (donnant aussi accès au 1204
et à la Chapelle Sainte-Croix de Jérusalem) : 9€ adulte / 6,50€ étudiant / 5€ enfant -18 ans. Pass annuel illimité pour les 3 expos permanentes : 25€ adulte / 19 € tarif réduit.