Le 1er juillet dernier, la comcom Gevrey-Chambertin & Nuits-Saint-Georges a repris la gestion du cinéma Le Nuiton à Nuits-Saint-Georges, confiée depuis 1984 à la MJC locale. Pascal Bortot, vice-président en charge de la Culture, détaille le projet de la collectivité.
Une page de l’histoire du cinéma Le Nuiton s’est tournée le 1er juillet 2024. Fragilisée par la crise sanitaire, la MJC de Nuits-Saint-Georges, qui gérait l’établissement depuis 1984, n’a pas réussi à remonter la pente. Consciente de l’urgence de la situation, la communauté de communes Gevrey-Chambertin & Nuits-Saint-Georges a repris la gestion du ciné local. « Le 1er juillet, c’était la date idéale pour reprendre la gestion, note Pascal Bortot, vice-président de la comcom en charge de la Culture. Le cinéma est fermé en juillet-août. Cela nous a laissé le temps de préparer sereinement la rentrée. »
400 000 investis pour la rénovation en 2021
Malgré de lourds investissements de la communauté de communes ces dernières années, les comptes du cinéma sont dans le rouge depuis (trop) longtemps. « Propriétaire du bâtiment, la collectivité a investi 400 000 euros pour rénover Le Nuiton en 2021. La MJC a aussi mis au pot. Il n’était pas question de le laisser à l’abandon », rappelle le maire de Saulon-la-Chapelle. Des investissements soutenus par les élus locaux, persuadés qu’un cinéma a toute sa place à mi-chemin entre Dijon et Beaune. « Dans un sens, c’est de l’aménagement culturel du territoire. Nous avons un système numérique dernier cri, une belle salle de 200 places, une scène aussi. Ce serait stupide de ne pas se servir d’une telle infrastructure. »
Bien décidée à lui donner un nouvel élan, la comcom Gevrey-Nuits a rouvert l’établissement culturel en septembre avec une politique plus incisive. Le Nuiton s’est allié avec d’autres cinémas pour proposer les films plus rapidement après leur sortie, « même si nous ne pouvons pas descendre en-dessous de trois semaines après la date de sortie nationale ». Le Nuiton a également revu sa politique tarifaire : 7 euros en plein tarif, 6 euros en tarif réduit, 4,50 euros pour les -16 ans. « Nos tarifs sont inférieurs à ceux pratiqués dans les deux grosses agglomérations voisines », taquine l’élu.
Diversifier la programmation
L’amplitude d’ouverture est plus large qu’avant (« une douzaine de séances par semaine, dont six le week-end »). La collectivité a formé le personnel et embauché un projectionniste : « Ce sont des métiers nouveaux pour la collectivité, mais tout le monde a tiré dans le même sens. Nous sommes satisfaits des premiers retours. » Aujourd’hui, la comcom veut diversifier la programmation, avec des spectacles humoristiques par exemple. « Nous lançons un appel aux artistes qui veulent faire vivre ce lieu. Nous allons proposer des conférences, pourquoi pas faire venir des réalisateurs, des acteurs… Il faut se servir de la notoriété de Nuits-Saint-Georges ! »
La programmation de la dixième édition du festival « Voir un petit court » sera bientôt dévoilée. La communauté de communes lance un appel à bénévoles : « Une vingtaine de personnes sont déjà prêtes à donner un coup de main. » Petit détail pour les gourmands : Le Nuiton promet de developper son offre de confiseries. Un ciné sans pop-corn, c’est comme un bœuf bourguigon sans un verre de nuits-saint-georges !