Plus de 1 600 dégustateurs, de 18 nationalités différentes, officieront le 20 avril prochain au Concours des Grands vins de France à Mâcon. Parmi eux, de nombreux amateurs avertis mais néanmoins formés avec le plus grand sérieux. Dominique Delrieu, dégustatrice depuis 2016, témoigne.
Par David Bessenay
Chalonnaise d’origine, Dominique Delrieu a, depuis son enfance, baigné dans un milieu où les plaisirs de la table avaient toute leur place. Une passion qu’elle a emporté à Paris où elle a vécu pendant plus de 20 ans : « Je faisais partie d’un club d’œnologie. Nous organisions des repas accords mets & vins à l’hôtel du prince de Galles », se souvient-elle.
Peu après son retour dans la région, elle a eu l’opportunité de participer au concours des Grands Vins de France à Mâcon. Cette professionnelle de la communication – par ailleurs membre de la confrérie des Poulardiers de Bresse – ne s’est pas fait prier. Son premier millésime fut 2016. « Se retrouver à 2 000 personnes à 7h du matin pour déguster, c’est impressionnant ! Mais une fois qu’on s’installe à sa table, nous nous retrouvons à 3 ou 4 dégustateurs, ça devient plus intime, on peut tout de même se concentrer. » La volubile Dominique apprécie le côté convivial de l’exercice. « On discute, on se présente. Je me suis retrouvé avec des vignerons, des négociants ou des cuisiniers, c’est enrichissant. »
« On n’est pas là pour étaler sa science mais exprimer ce que l’on ressent »
Depuis, plusieurs années, elle est restée fidèle au concours. « J’ai souvent dégusté des côtes-du-rhône car ce sont des vins que je connais bien, des cépages que j’apprécie. J’aime les vins chauds, solaires, j’ai gouté aussi des vins du Languedoc une année. Je me souviens encore avec émotion d’un corbières. J’ai aussi jugé le touraine blanc, c’est plus compliqué pour moi au niveau des arômes car j’avais moins de références. Quoi qu’il en soit, il faut rester juste, ne pas mettre une mauvaise note juste parce qu’on apprécie moins une appellation ou un cépage. »
Dominique Delrieu met un point d’honneur à justifier ses choix. « J’essaie toujours de bien remplir la case « commentaire », que j’ai aimé ou pas le vin. Le vigneron doit comprendre pourquoi on lui a mis telle note. »
Et comme elle prend l’exercice au sérieux, Dominique fait des formations régulièrement pour se remettre dans le bain. « Je suis allée à Davayé cette année. Le formateur était québécois. C’était plaisant et pas seulement pour l’accent, ça permet de remettre les choses en ordre, de réviser le vocabulaire. On n’est pas là pour étaler sa science mais exprimer ce que l’on ressent. »
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