L’habit ne fait pas un patron mais il peut y contribuer. C’est l’idée que défend cette nouvelle rubrique en clin d’œil à la campagne publicitaire mythique de Bayard à laquelle participa jadis Serge Gainsbourg : « Bayard, ça vous change un homme. » Cyril Le Roux, l’homme des concessions Peugeot à Dijon, s’y est essayé le premier. Chic et décontracté.
Par Dominique Bruillot
Photo : Jean-Luc Petit
Pour Dijon-Beaune Mag #69
« Ce qui lui va bien ? Une image ville décontractée, élégante et sans extravagance, mais qui parle au plus grand nombre, en dehors du carcan du vieux costume-cravate. » Cette vision de Gaëlle, chef de produit au siège de Bayard à Quetigny, Cyril Le Roux la partage sans réserve : « Cela me correspond effectivement car cela reflète ma personnalité. Il est important, pour la qualité de nos relations avec les autres, d’être bien à l’intérieur. » En accord parfait avec ce chic décontracté qu’on lui a conseillé, le dirigeant de la marque au Lion apprécie cette « adaptation à l’air du temps, une tendance partagée dans les métiers de la vente automobile dont on pourrait quasiment faire un dress-code ».
Il est loin en effet, le temps où son supérieur, d’un ton presque menaçant, alors qu’il était un tout jeune vendeur, lui ordonnait de fermer le dernier bouton de sa chemise. « J’ai même récemment laissé tomber la cravate et je me suis senti tout de suite plus en empathie avec le client », va jusqu’à préciser celui qui, lorsqu’il sort du champ professionnel, n’hésite pas non plus à tomber la veste. Aujourd’hui, 30 % des hommes achètent eux-mêmes leurs habits, selon le patron de Bayard Patrick Oudet. C’est un grand progrès. Tout se mélange aussi. Vie privée et vie professionnelle sont liées par l’art de vivre de l’habillage, cette nécessaire sensation d’être soi-même qui passe avant tout le reste. « D’ailleurs, je ne vais pas acheter sur internet, je vais là où on me connaît », témoigne Cyril Le Roux, visiblement très à son aise dans ses habits de « chevalier » chic et décontracté des temps modernes