Le numéro 101 de DBM vient de paraître et se projette sur l’année 2024 avec en point d’orgue la Saint-Vincent tournante de Morey-Saint-Denis et Chambolle-Musigny. Un numéro de fête assurément ! Feuilletez-le dès maintenant en avant-première.
L’édito de la rédaction
Ce numéro de DBM enjambe 2023 et 2024. Volontairement, il fait abstraction du rétroviseur. Il parle de ce qui va arriver, de cette Saint-Vincent qui prêchera pour les paroisses de Morey-Saint-Denis et Chambolle-Musigny, les 27 et 28 janvier. À l’heure où nous écrivons ces lignes, les organisateurs ont encore besoin de plusieurs centaines de bénévoles pour installer et désinstaller, servir des canons (bizarrement l’essentiel des candidatures), assurer la sécurité, gérer la restauration, vendre des verres… Pas de panique, la jauge va se remplir. Les gens se manifestent dans la dernière ligne droite, c’est humain.
On peut tout de même interroger ce manque de spontanéité. Lassitude des traditions ? Reflet de l’époque ? Cette situation interpelle d’autant plus qu’elle concerne deux villages siamois de la Côte de Nuits, mondialement connus, confrontés comme d’autres à une indispensable connexion entre un monde viticole starisé et la réalité d’une population plus large. Pas toujours évident. C’est justement l’une des fonctions de la Saint-Vincent tournante. « Les gens se parlent et se découvrent », note dans nos colonnes Jean-Luc Rosier, le maire de Morey. C’est déjà ça, en effet.
Alors, cher lecteur, faites bien ce que vous voulez, mais efforçons-nous de conserver ce qui nous lie (air connu). N’abimons pas ce qui a été patiemment construit. Ailleurs, l’exemple du château de La Rochepot est tristement révélateur. Son acheteur savait-il vraiment où il mettait les pieds, avant que ses magouilles ne fassent trinquer la population et les amoureux du patrimoine ? Vidé de son âme et de ses meubles, le château attend son heure. Le tissu local s’est mobilisé pour garder quelques reliques à proximité. Jean-Claude Bernard a mis la main à la poche pour offrir ce mobilier et un étonnant bouddha aux yeux de ses hôtes. Au Cep, faire dodo dans le lit de Sadi Carnot est désormais possible.
En 2024, l’hôtelier beaunois devrait encore accueillir le monde entier, dans le sillage d’un Tour de France qui fera honneur à la Côte-d’Or les 4 et 5 juillet. Puis viendront les JO de Paris. Ils mettront dans l’arène quelques sportifs locaux dont nous aurons l’occasion de reparler. L’esprit olympique entraine dans sa course le courage, le dépassement de soi et le respect de l’autre. Ce millésime 2024 sera donc, on peut toujours rêver, celui des grands événements et des petits enseignements. Qu’en dirait saint Vincent ?
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