DBM sait à quel saint se vouer pour 2025 : les 25 et 26 janvier, Ladoix-Serrigny organise une Saint-Vincent tournante déjà mémorable. Ce numéro est donc bel et bien un numéro de fêtes. Profitez de votre magazine en ligne dès maintenant !
L’édito de DBM n°107
Par Alexis Cappellaro
« T’utilises l’IA dans ton boulot ? » La question est à la mode. En tout cas, on me l’a posée plusieurs fois dernièrement. En général, ça ne loupe pas : je prends un air inspiré et montre mon refus catégorique, avec les arguments qui vont bien. La liberté de créer, le caractère artisanal propre à la presse magazine, le privilège de recueillir une histoire, un peu de talent (n’ayons pas peur des mots) pour discerner et retranscrire… tous ces ingrédients qui font la « main invisible » de ce métier. Et que jamais, au grand jamais, l’ordinateur ne remplacera. Na !
Solliciter l’intelligence artificielle reviendrait à signer un terrible aveu et, in fine, contribuer à la petite mort d’une profession qui n’en a pas vraiment besoin. Mais quand même… la chose est tentante. Elle permettrait, sans trop se fouler (le journaliste est une espèce paresseuse), de gagner du temps et sans doute un peu d’argent. Et côté photo, l’IA enlève parfois un double menton. Soit. J’ai donc demandé à ChatGPT d’écrire cet édito.
La bécanne nous met à l’aise. Son titre est plein de nuances : « Un Partenaire dans l’Écriture Journalistique, Pas un Remplaçant » (avec cet usage abusif des lettres capitales, à l’ango-saxonne). « L’IA, en tant qu’outil, promet de transformer le journalisme en l’allégeant de certaines tâches répétitives, tout en laissant la créativité et l’esprit critique des journalistes prospérer (…) Les journalistes peuvent se concentrer sur l’analyse, l’investigation et la narration, tandis que l’IA s’occupe des tâches plus mécaniques : collecte d’informations, génération de résumés ou même la rédaction de premières ébauches. Si elle excelle dans l’automatisation et l’optimisation des processus, elle ne peut remplacer l’intuition humaine, la compréhension des nuances culturelles, et la capacité de capturer l’essence d’une histoire. » Ouf, nous voilà sauvés !
DBM peut donc respirer l’air de Ladoix-Serrigny et de sa Saint-Vincent tournante (25-26 janvier), comprendre le jardin d’Eden du château de Meursault, discuter avec un chef d’entreprise, organiser une séance d’accords mets-vins pour les fêtes… Le grand reportage est encore au coin de la rue, réjouissons-nous.
Tout compte fait, ce métier mobiliserait, comme quelques autres heureusement, un peu de cette précieuse « intelligence émotionnelle ». Un terme cher à l’éditeur de votre magazine, dont on devrait vous reparler. C’est décidé, pour 2025, j’utilise l’IE !