Novembre en Côte-d’Or ne serait pas vraiment novembre sans un petit tour à la Foire de Dijon version indienne. De même pour les Hospices de Beaune et les festivités liées à sa traditionnelle vente aux enchères, prévue le 17 novembre. DBM n°78 en apporte la preuve gourmande, en deux services !
En attendant le retour des mousserons aux beaux jours, voici venu le temps des cèpes et des trompettes de la mort. Le calendrier automnal est aussi immuable qu’une momie dans son sarcophage. En Bourgogne, il nous sert deux grands marronniers de la vie régionale : la foire gastronomique de Dijon et la Vente des Hospices de Beaune.
Toujours droits dans leurs chaussures de course, les journalistes de DBM ont donc foulé (à allure raisonnée, qu’on se rassure !) le sol du semi-marathon de Beaune, en amont des quelques milliers de sportifs « enshortés » qui prendront l’air entre les vignes, les 15 et 16 novembre prochains. Dans le voisinage, il se dit d’ailleurs que cet événement rassembleur fait l’objet de grandes réflexions s’il doit garder son rang de leader de sa catégorie.
Côté métropole, ça voyage pas mal aussi. Dans les verres comme dans les assiettes. L’Inde s’invite à la foire, avec son gigantisme et ses traditions épicées. C’est un événement dans l’événement qui mérite attention. Surtout de nos jours, où le choc des cultures, aussi imprévisible que passionnant, motive la rencontre et le partage. On ne va pas se répéter comme des cacatoès, ni se mettre des plumes sur la tête, mais aller au contact est encore la meilleure façon d’assurer une compréhension mutuelle entre les hommes.
Bref, en attendant le retour des mousserons, on se glisse sous la couette une fois le soleil couché. Puis on prend un livre (ou un magazine) pour s’instruire en douceur. Dès que possible, on va faire un tour à la foire, en famille ou entre amis, le cœur vaillant et l’esprit lucide. Car aux hamburgers de circonstance, il conviendra toujours de préférer un bon foie de veau ou un pigeon rosé finement maîtrisé (il y en a dans ce numéro !). On peut alors apprécier la douceur d’une basse saison, pas si basse que cela en Bourgogne. Et franchement, les trompettes de la mort, c’est pas ce qu’il y a de pire !