La première pierre de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin a été posée ce jeudi 4 juillet, en présence d’Olivier Genis, président d’Eiffage Construction.
Texte et photos : Arnaud Morel
S’il n’y a pas encore grand-chose à montrer sur le site de la future Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, François Rebsamen avait à cœur de prouver que le chantier est désormais en phase opérationnelle. « C’est un moment important qui marque le lancement concret du projet, que certains esprits malfaisants ne voulaient pas voir naître », a commencé, tout à trac, le maire de la ville. Aussi, sous un soleil écrasant, Olivier Genis, président d’Eiffage Construction, a conduit une visite presse, préambule à la pose de la première pierre réalisée ce même jour.
La livraison du projet est officiellement reportée au dernier trimestre 2021, soit trois ans de retard par rapport aux annonces d’origine, largement imputables aux recours de l’opposant Emmanuel Bichot, débouté récemment de ses derniers moyens devant la Cour Administrative d’Appel de Lyon.
Bar à vins et ruche connectée
Si la plupart des partenaires financiers étaient déjà connus, tel n’était pas le cas de l’investisseur partenaire pour l’espace commercial. Il s’agit du groupe familial K-Rei, qui investit pour la construction d’une galerie couverte, et qui promet d’implanter un bar à vins spectaculaire dans l’un des bâtiments historiques à proximité. William Krief, président de ce groupe parisien, a largement noyé le poisson, se refusant à donner des détails précis sur son projet. Tout juste sait-on qu’il sera « l’une des plus belles vitrines de France », et qu’il aura un pied dans le futur, avec des animations numériques, comme une très mystérieuse « ruche connectée », qui devrait permettre de suivre, en direct, la vie d’une ruche présente sur le site de la CIGV.
Attention aux fluides
Le futur quartier d’habitation – 590 logements, en accession à la propriété, pour investisseurs et en habitat social – est le plus avancé : les immeubles achetés en l’état futur d’achèvement (VFA) par Dijon Habitat et Habellis sont déjà sortis de terre, les fondations d’IntenCité sont creusées et les empreintes des futurs parking sous-terrains des résidences se dessinent. 38 des 42 logements IntenCité ont déjà trouvé preneur.
Le long de la rue du Faubourg Raines, des canaux de délestage d’eau en cas de crues de l’Ouche sont conservés, et ils impliquent des travaux particuliers pour protéger les futurs parkings sous-terrains. Tout le site était, rappelle-t-on ici, une ancienne île ; il faut porter une attention particulière aux fluides. Tout comme à la préservation de l’espace boisé près de l’ancienne aile psychiatrique, et à son platane planté lors de la révolution. « L’arbre est malade, nous sommes déjà intervenus à deux reprises pour le fortifier », explique l’un des cadres d’Eiffage. Des nichoirs pour hirondelles de fenêtres, des filets de protection pour préserver les grenouilles figurent également au rang des mesures de protection de l’environnement. Le chantier se veut exemplaire.
Pour ce qui est des bâtiments historiques, là aussi les travaux sont plus avancés pour les 90 logements en accession à la propriété qui prennent place dans d’anciens corps de bâtiment du XVIIIe siècle. Les murs ont été curetés et le désamiantage effectué. Ces logements prendront place à proximité de l’ancienne Chapelle de Jérusalem, seule trace de l’ancien hôpital du Saint Esprit, fondé en 1204, que l’hôpital Général a remplacée aux XVIe siècle. La cour, explique Eiffage, sera traitée de manière minérale, conformément aux souhaits de l’investisseur, le groupe François 1er, spécialisé dans la rénovation de l’ancien.