« Il va falloir ranger définitivement la salière mon ami ! L’hypertension vous guette ! »
La sentence du médecin est imparable, et entre nous, les pâtes sans sel, le pain sans sel, on a vu mieux. Seulement voilà, on ne badine pas avec la santé. La société sud-coréenne HAN Asio Biotech a donc imaginé Symbiosal, un produit qui a pour effet de diminuer l’effet hyper-tenseur du sel. Symbiosal, c’est en fait un sel de nouvelle génération, le résultat d’une hydrolyse de sel de mer traditionnel à laquelle on ajoute de la chitine, une molécule que l’on trouve au sein des coquilles de crabe. Cette molécule bloquerait en partie l’effet toxique et hyper-tenseur du sel. Celui-ci conserverait en revanche son goût habituel. Symbiosal a été présenté dans les congrès scientifiques les mieux référencés au monde. La formule a été la bonne selon le Professeur François-André Allaert, patron de la société dijonnaise Cen Nutriment. Lequel a étudié Symbiosal et notamment son action sur l’hypertension des individus. Convaincu, le scientifique a décidé d’aller plus loin en contribuant au développement de ce sel en Europe et aux États-Unis. C’est dans ce sens qu’il vient de signer, dans les locaux de sa société Zone Mazen-Sully, un protocole d’accord mondial avec quatre autres sociétés : une allemande, une luxembourgeoise, une espagnole et une américaine. L’objectif est d’unir les efforts pour développer ce sel « nouvelle génération » au niveau international. Première mission : franchir le rubicon administratif qui bloque pour l’instant l’examen du dossier par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, l’EFSA. Un marché de plusieurs centaines de tonnes de sel par jour est en jeu. Un marché dans lequel Dijon pourrait avoir un rôle central à jouer en accueillant, pourquoi pas, une société de développement. C’est en tout cas l’ambition de Cen Nutriment et du Professeur Allaert. L’enjeu économique est de taille.