Dépoussiéré et rebaptisé Dij’Antik, le Salon des Antiquaires revient à Dijon du 20 au 25 mai au Parc des expositions. Cette 45ème édition où seront mélangées antiquités et brocante sera moins chère et plus conviviale, parole des organisateurs Patrick Damidot et Jérôme Henry.
Que ceux qui s’échinent à chiner en soient convaincus, la reprise en mains de l’événement par des professionnels du marché de l’art est bon signe. À en croire ces derniers, il s’agit même « d’une petite révolution dans le panorama des foires et salons d’antiquaires en pleine mutation« , surtout ici, à Dijon, où le rendez-vous est une institution depuis 45 ans.
Menacé de disparaître après que Congrexpo a décidé de passer le flambeau fin 2016, le Salon des Antiquaires est revenu à la mode aussi vite, grâce à Patrick Damidot (lire notre interview) et Jérôme Henry, deux professionnels locaux et indépendants, avec l’appui du syndicat national des antiquaires et galeries d’art, le SNCAO-GA, mais aussi celui de Denis Favier, le président du groupement de commerçants dijonnais Shop in Dijon.
De 100 à 100 000 euros
La nouvelle formule de Dij’Antik réunira donc une quarantaine d’antiquaires, galeristes et brocanteurs qui exposeront des meubles et objets d’art allant de la haute époque au 20ème siècle. Le tout avec une scénographie rajeunie, avec un mélange d’antiquités et de brocante (auparavant réparties en deux sections distinctes) et surtout une baisse du prix de l’entrée. « Notre but est de redynamiser le salon avec des stands moins onéreux pour les marchands, des entrées moins chères pour les visiteurs qui pourront chiner des objets de qualité de 100€ à 100.000€. Nous voulons aller vers les gens, leur montrer que l’antiquité n’a jamais été aussi actuelle et qu’à l’heure du tout numérique la relation humaine et le contact avec l’objet n’ont jamais été aussi essentiels » explique Jérôme Henry, le co-organisateur.
Des spécialistes européens
Certaines références de la profession ont été sensibles à cette démarche et seront présentes : Nicolas Bordet, habitué des grands salons européens ; Philippe Bourgeois, grand antiquaire bisontin ; l’antiquaire parisien Gilles Linossier ; la maison Riondet, réputée pour ses bijoux anciens.
Au chapitre de l’art du 20ème siècle, la présentation toujours originale de Vincent Jullerat côtoiera les objets d’art de la Maison Alphart, et le mobilier de l’école de Nancy des établissements Sisco, sans oublier la galerie d’art moderne et contemporain Vent des cimes. S’y trouveront aussi le gratin européen comme la prestigieuse galerie Gironi (Italie) et la maison Huret (Luxembourg). Bref, à Dijon, fin mai, il y aura de quoi chiner.