Le circuit de Dijon-Prenois s’active pendant la trêve. Sa dynamique équipe commerciale capitalise sur l’offre réceptive, laquelle sera bientôt équipée d’un tout nouveau restaurant… Le message est donc passé : ici, on attend 2021 au tournant.
L’automne a fait tomber ses dernières feuilles. Dijon-Prenois est encerclé d’un froid sec, tranché par les rayons tendres du soleil. Le ballet des machines de l’aménageur Roger Martin, occupées à la réfection des accotements, est le seul à percer le silence. C’est la trêve pour le mythique circuit. Avant ce sommeil habituel, le coronavirus avait sérieusement grippé le moteur : trois mois de silence forcé en début d’année, une reprise pleine de résilience le 8 juin puis, au bout de la route, le scénario reconfiné que chacun connait.
Ces soubresauts ont logiquement eu des conséquences pour l’un des sites les plus visités de Côte-d’Or. Rappelons-le, Prenois, c’est une dizaine de permanents et plusieurs saisonniers ; 300 000 visiteurs par an ; 1 000 m2 d’espaces réceptifs modulables ; une douzaine de manifestations ouvertes au public ; 230 jours de location de piste ; 350 partenaires de toute nature (dont le magazine que vous êtes en train de lire)… « En hypothèse base et dans des conditions normales, le circuit participe à l’économie locale à hauteur de 20 millions d’euros chaque année », ne manque jamais de rappeler son président Yannick Morizot, qui sait combien sa clientèle passionnée et généralement de haut standing aime consommer local.
Dijon-Prenois 2021, l’enjeu de l’espace
Lionel Pereira ne dit pas autre chose. Ce commercial de 28 ans maitrise son sujet, cela se sent au moment de la visite guidée. Arrivé en janvier 2020, il aurait naturellement rêvé d’un meilleur millésime pour se faire la main. À une période de l’année où il faut consolider les partenariats en affrontant des vents contraires, il a pourtant l’air serein. « Nous avons toujours pris soin de tenir nos engagements, par-delà les annulations contraintes et forcées de plusieurs événements », détaille le jeune homme originaire de région parisienne, dont le master Staps l’a orienté très vite vers l’événementiel sportif, chez la FFF d’abord, puis comme chargé d’affaires auprès du géant lyonnais GL Events. Détaché à Marseille, il gérait notamment le management des agents d’accueil lors des événements à l’Orange Vélodrome et pour le Grand Prix de France 2018 et 2019. « Une expérience vraiment formatrice », apprécie l’intéressé, visiblement à l’aise avec son environnement actuel et les valeurs maison. Le directeur Lorenzo Cristofoli y veille. Tout comme Agathe Piard, assistante de direction, qui sait bien de quoi il en retourne pour avoir commencé en 2017 comme chargée d’accueil événementiel. Roulez jeunesse !
En 2020, l’équipe du circuit a tout de même pu faire profiter de ses espaces. Le Medef Côte-d’Or a choisi d’y organiser sa rentrée, avec 150 chefs d’entreprise sur place. Un entreprise s’est offert un petit réceptif en invitant ses clients à une session de pilotage puis un moment d’échange en loge, avec terrasse et vue sur la belle ligne droite du circuit. Bref, l’échelle va du plus petit au plus grand, à l’image de l’e-Day du mois d’octobre. Unanimement salué par ses participants, ce mini-salon régional du véhicule électrique « a aussi apporté la démonstration que nos installations étaient agréables, souples et sécurisées », apprécie Lionel, bien au courant que la distanciation et donc l’espace sera le nouvel enjeu de 2021 pour Dijon-Prenois.
Nouveau restaurant
Tout ceci donne foi pour le jour d’après. Dijon-Prenois a depuis plusieurs années émancipé son modèle économique des collectivités, avec qui les relations demeurent bonnes. Le circuit ne se contente pas de surfer sur la vague de sa riche histoire automobile. Il recherche d’autres ressources, en capitalisant sur une offre réceptive assez unique à l’échelle régionale. « Avec autant d’infrastructures neuves et le savoir-faire qui est le nôtre, il faut que les organisateurs soient rassurés, nous sommes en mesure de tenir des événements en toute sécurité », insiste Yannick Morizot. Comment lui donner tort : une salle de conférence (150 m2), un espace loge (50 à 250 m2), un autre espace repas/cocktail avec possibilité d’y intégrer un espace lounge, une salle de restaurant en version self… et d’autres salles d’appoint. Le tout parfaitement pourvu en terme de sonorisation et d’équipement vidéo. Associées au capital sympathie que provoquer l’automobile auprès des petits comme des grands, ces grandes capacités de modulation offrent quelques atouts de premier plan.
Plus à l’aise pour l’action que les grandes théories, l’opiniâtre président entend boucler la grande boucle de la rénovation : le nouveau restaurant est la prochaine étape de sa montée en gamme. La belle campagne de rénovation devait s’achever au printemps dernier avec cette dernière partie. Le projet a subi les conséquences de la crise sanitaire. « 80% du Prenois nouveau est réalisé, il plait, et ce restaurant situé au bout de nos espaces réceptifs, avec un agréable espace terrasse couverte, en sera la touche finale », promet le capitaine. Prenois en garde donc sous la pédale, car l’air ambiant enseigne la prudence. Mais Yannick, Lorenzo, Agathe, Lionel et tous les acteurs de Dijon-Prenois attendent 2021 au tournant.