Dijon : un nouveau parc des expositions en 2030

La Ville de Dijon compte repenser en profondeur le parc des expositions, géré par Dijon Bourgogne Events, composé de deux vastes halls dont l’historique Hall 1. Les architectes seront choisis fin 2026 pour un édifice livré en 2030.

Dijon s’apprête à transformer son parc des expositions avec un ambitieux projet de rénovation de 62 millions d’euros. Objectif : moderniser cet équipement stratégique sans le déplacer, afin de préserver son accessibilité et son rôle moteur dans l’attractivité économique de la ville. « Il s’agit de l’un des projets les plus importants des prochaines années », souligne la maire Nathalie Koenders.

Situé en plein cœur de Dijon, le parc des expositions bénéficie d’un accès direct au tramway et à la gare, un atout majeur que la municipalité tient à conserver. Contrairement à d’autres villes comme Toulouse, qui ont choisi de relocaliser leur parc en périphérie, Dijon a fait le pari de réhabiliter son site historique. Un choix qui vise à soutenir l’économie locale et les commerces du centre-ville.

Améliorer la performance énergétique du site

L’équipement géré par Dijon Bourgogne Events, qui a accueilli plus de 260 000 personnes en 2024 va connaître une profonde transformation. Le Hall 1, construit en 1956 par l’architecte Roger Martin Barade, sera entièrement rénové. Cette structure, conçue avec des arches capables de supporter 60 tonnes sans pilier central, sera mise en valeur plutôt que détruite. « Nous faisons le choix de ne pas démolir ce hall emblématique, mais de le restaurer en respectant son patrimoine architectural unique », insiste Nathalie Koenders.

Cette modernisation, pilotée par la Société publique locale d’aménagement de l’agglomération dijonnaise (SPLAAD), passera par l’installation de panneaux photovoltaïques sur la toiture, afin d’améliorer la performance énergétique du site, et par une nouvelle couverture qui laissera passer la lumière sans lui donner le côté un peu torve lié aux panneaux plastiques actuels.

Par ailleurs, une salle plénière modulable de 2 500 places sera créée à l’intérieur du Hall 1, offrant une alternative plus adaptée aux grands congrès que l’amphithéâtre Romanée, limité à 600 places. « Avec cet espace flexible, nous pourrons accueillir davantage d’événements et renforcer la rentabilité du site », estime la maire.

Aujourd’hui jugé trop enclavé, le parc des expositions bénéficiera d’une nouvelle entrée directement reliée au boulevard de Champagne et au tramway. Un grand parvis sera aménagé pour offrir un espace d’accueil plus clair et plus fluide pour les visiteurs. « L’entrée principale actuelle, située côté Grands Ducs d’Occident, sera maintenue, mais nous devons rendre l’accès au site plus lisible et plus agréable », détaille Nathalie Koenders.

Dijon, destination événementielle incontournable ?

À l’intérieur, la circulation entre les Hall 1 et 2 sera également optimisée. Une galerie reliant ces deux halls permettra une meilleure gestion des flux. Les travaux débuteront en 2027 pour une livraison progressive à partir de 2030. La municipalité a pris un engagement ferme : maintenir l’activité du parc pendant toute la durée du chantier. « La Foire internationale et gastronomique de Dijon, qui attire chaque année 160 000 visiteurs, doit continuer d’exister malgré les contraintes des travaux », assure Nathalie Koenders. Des aménagements provisoires seront mis en place pour garantir la tenue des événements.

Dijon espère que cette modernisation lui permettra de s’imposer comme une destination incontournable pour l’événementiel en France. À cet effet, l’équipement du parc des expositions sera repensé, pour se conformer aux nouvelles exigences du secteur événementiel, notamment ses besoins en capacité de transmission numérique. C’est à ce prix que la ville pourra jouer dan la cour des grands et maintenir, voire améliorer son attractivité pour les congrès et autres foires.

Les exemples de Lyon et Nantes, qui ont récemment rénové leurs parcs des expositions, sont parlants : ces villes ont enregistré une augmentation de 14% et 120% du nombre d’événements accueillis. « Nous devons nous donner les moyens de rester compétitifs et d’attirer des salons et congrès d’envergure », affirme Nathalie Koenders. Pour financer ce projet, la ville espère obtenir le soutien du Département et de la Région.