Domaine des Hospices de Beaune : les Dames Hospitalières de Charles Chambin

60 hectares allant du Mâconnais à l’Yonne en passant évidemment par les joyaux des Côtes de Beaune et de Nuits : le domaine des Hospices de Beaune est une belle poupée russe, au sein de laquelle chacun des 23 vignerons salariés gère soigneusement son pré carré. Charles Chambin choie les Beaune 1er cru (Dames Hospitalières).

Charles Chambin, vigneron au domaine des Hospices de Beaune, prend soin des parcelles de Beaune 1er cru « Dames Hospitalières ».© Eleonore Parc

Par Laurent Gotti

À plus d’un titre, Charles cultive l’esprit de groupe : il est lié à Nuiton-Beaunoy, la seule cave coopérative de Côte-d’Or, et c’est le tout dernier arrivé au sein de l’équipe menée par Ludivine Griveau-Gemma. Son premier contact avec les Hospices de Beaune, le vigneron l’a eu alors qu’il était technicien à la Fredon, organisme chargé de la protection des végétaux. Le domaine était déjà dans une démarche visant le passage à la bio. Issu d’une famille recomposée de cinq enfants, ce sont d’abord des nécessités financières qui l’on conduit dans les vignes le week-end.

« J’avais 13 ou 14 ans, j’aimais bien l’école mais cela me permettait de gagner un petit billet et de me vider la tête. Tirer des sarments, ce n’est pas vendeur auprès de mes camarades mais ça me plaisait. » Après le bac, il passe un DUT de biologie à Lyon. Ses amours de jeunesse l’ont inéluctablement ramenées à la vigne, il est parvenu à reprendre l’exploitation de 4 hectares, et à convaincre son épouse restauratrice de l’y rejoindre. Travailler pour l’institution beaunoise n’est pas anodin pour lui non plus. Le millésime 2024 n’a pas été le plus simple pour débuter. Un bizutage ? Pas vraiment. « Nous sommes collègues, avec chacun notre matériel et son autonomie. Mais chacun sait très bien qu’il peut se faire aider », conclut-il.