L’affaire énerve Marisol Touraine et va faire causer dans les allées de Vinexpo: les députés ont-ils réellement sifflé la fin de la partie en faveur la modification de la loi Evin? Une situation à lire entre les lignes…
En suivant le Sénat, les parlementaires de l’Assemblée nationale dénouent le nœud d’une confusion entre publicité et information. Vin & Société représente 500000 acteurs de la vigne et du vin. L’association évoque, pour les journalistes et les acteurs de l’œnotourisme, une sortie de “l’insécurité juridique.”
Cette “clarification du cadre règlementaire de la loi Evin”, si elle semble faire le bonheur de la toute puissante filière, a provoqué l’ire la Ligue contre le cancer et de la ministre de la Santé qui ne compte pas en rester là. “Je regrette que la loi Macron serve à détricoter la loi Evin”, lâche Marisol Touraine, alors que la Ligue rappelle que l’alcool est responsable, “chaque année, de près de 50000 décès dont 40% avant 65 ans.”
Les parlementaires, toutes tendances confondues, ont approuvé cet amendement qui met le gouvernement dans l’embarras. Selon Vin & Société, les arguments du vin “atout économique et richesse culturelle incontestables pour la France” vont de pair avec “un juste retour à l’esprit initial de la loi Evin.”
Au gouvernement, rappelle justement Le Figaro, l’examen de la loi en seconde lecture offre encore la possibilité de brandir l’arme du 49-3 pour imposer sa volonté. Mais en plein Vinexpo à Bordeaux, considéré par beaucoup comme le plus grand événement viticole au monde, ce genre de décision aurait l’effet d’une bombe.