Totalement acculturée à sa vie côte-d’orienne, Elodie Godart s’épanouit dans l’art des relations publiques à travers son agence Hello ! Communication. Les dirigeants et dirigeantes, tous métiers confondus, auront raison de lui confier leur histoire.
Paris, c’est fini. Dans l’intimité d’un restaurant de la capitale, les yeux dans les yeux, Elodie et son compagnon décident d’un ailleurs. Comme tant d’autres couples. « Tout est parti d’une envie d’autre chose, nous avons réfléchi au fait d’élever nos futurs enfants dans cette ambiance », résume dans un sourire celle qui, enceinte, fera le grand saut pour la vie « provinciale » en 2016. Ce sera Dijon. Lui a dégoté un poste enviable chez le spécialiste mondial de l’aromatique. Elle reconnait ne pas savoir grand-chose de la ville, hormis ce truc qu’on trouve en pots partout dans le monde.
Mouton, coq et âne
À peine trentenaire, Elodie prend le pari de changer de vie. Elle quitte une importante agence de communication basée entre Sydney et Paris dans laquelle elle fait ses armes depuis cinq ans et qui lui a fait vivre de grands moments. « Spécialisée dans les nouvelles technologies, j’ai participé au développeement du pôle B to C, avec des marques comme Nikon ou Toshiba. Les process américains et japonais, c’était quelque chose… » De quoi rendre très vite opérationnel n’importe quel esprit dégourdi.
La jeune pro a par exemple organisé quasi seule la venue d’Hotels.com au salon mondial du tourisme. « Le travail en agence m’a formé à cela, je gérais 10 à 15 clients en même temps, avec un haut niveau de service. » Ce métier demande en effet d’être un mouton à cinq pattes, capable de passer du coq à l’âne.
Avant cela, l’Efap, jadis appelée l’École française des attachés de presse, lui avait permis de mettre un pied dans le journalisme. « Avec mes 10 ans de théâtre, je voulais faire de la télé ! » Godart sur le petit écran, après tout, pourquoi pas. France Télévisions et le groupe M6 seront ses toutes premières expériences, entre éditorial, production et gestion de projets. Expérience formatrice là aussi.
Le boost de 2023
Arrivée en Bourgogne avec ce bagage déjà bien rempli, « Elo » fondera patiemment Hello ! Communication. Dans le même temps, la jeune maman apprend à tomber amoureuse de la Bourgogne. « Aujourd’hui une évidence, hier un peu moins », assume celle qui lance même son blog Madame Moutarde.
Cette curiosité sincère de son nouvel environnement et des gens qui le composent lui permet une petite reconnaissance locale. On sollicite de plus en plus Elodie pour son « expertise à 360 » allant des relations presse à la stratégie digitale en passant par le conseil en image et la coordination d’événements. « Paris n’a pas le monopole du succès. La Côte-d’Or et Dijon en particulier ont plein de belles histoires à raconter. »
Son congé maternité et une expérience salariée chez un grand caviste dijonnais constitueront une pause dans sa vie de chef d’entreprise indépendante. 2023 est une renaissance de ce point de vue. Elodie a intégré le réseau BNI Dijon. Baptisé Good Morning Dijon, il réunit le vendredi de 7h à 9h des dirigeants dans un environnement « très motivant, qui oblige, où je rencontre des parcours inspirants ». Les nouveautés s’enchaînent : changement de statut en Sasu plutôt qu’en micro-entreprise (les connaisseurs apprécieront), nouveau site internet en prévision… « Et maintenant, j’ai même un comptable ! »
Dans un style bien à elle, entre sobriété, sourire et efficacité, Elodie trace sa voie. « On ne sauve pas des vies. Ma réussite est avant tout celle de mes clients, leur parcours me rend fière. » Hello ! Communication est ainsi en mesure d’accompagner la start-up comme le groupe : datacenter DTiX à Saint-Apollinaire, label d’opticiens indépendants national, restaurateur en quête de nouveaux challenges, voire même le CHU Dijon pour du media-training en communication de crise… juste avant la crise sanitaire. « J’apprends tous les jours de nouveaux métiers », résume la dirigeante épanouie, qui conseille par exemple le chef-entrepreneur Guillaume Royer dans son développement et aimerait de plus en plus naviguer dans l’univers de la gastronomie. Comme on la comprend.
Dans son cocon familial de la vallée de l’Ouche, il existe d’ailleurs quelques adresses pour bien manger. « Madame Moutarde » l’épicurienne le sait bien. D’ailleurs, elle vient de créer un joli gîte avec jardin, idéal pour les vélotouristes, en sollicitant un client spécialisé dans la rénovation. Depuis sa maison baignée de soleil, entourée des trois garçons qu’elle aime, Elodie est heureuse de se rappeler que Paris, c’est fini. Qu’il en soit ainsi.