Cité de la Gastronomie: Emmanuel Bichot aux bons soins de l’hôpital

Qu’on se rassure, le site dijonbeaune.fr, plutôt orienté vers l’art de vivre et l’économie qui en dépend, n’a pas vocation à faire dans la politique. Mais, une fois n’est pas coutume, après avoir publié l’interview de l’entrepreneur de travaux publics Christophe Rougeot qui remettait en cause l’intérêt du recours initié par Emmanuel Bichot dans le dossier de la Cité de la Gastronomie, il est normal de donner la parole à ce dernier. Au nom du groupe d’opposition Agir pour Dijon qu’il préside, il détaille ainsi les raisons qui l’on poussé à ne pas approuver non plus les conditions de cession du site de l’hôpital général à Eiffage, dans l’intérêt du CHU selon lui. Bonne lecture.

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Communiqué de presse du groupe d’opposition municipale Agir pour Dijon
« Finances du CHU et cession du site de l’hôpital général »

La directrice du CHU de Dijon s’est inquiétée dans la presse des conséquences du recours du groupe Agir pour Dijon pour les finances du CHU. Ce recours est au contraire protecteur des intérêts du CHU, très mal traités par la ville dans cette opération depuis l’origine, puisque même le titre de propriété du CHU a été contesté!

Sur le produit de cession attendu et son calendrier:
– Pourquoi la direction n’a-t-elle pas recouru aux conseils d’un expert immobilier pour défendre au mieux les intérêts du CHU de Dijon, comme le lui recommandait le Conseil de l’immobilier de l’Etat dans son rapport d’octobre 2013?
– Pourquoi le CHU ne vend-il pas directement à un acquéreur, Eiffage ou un autre, plutôt que de passer par l’intermédiaire de la ville de Dijon?
– Comment expliquer que le CHU de Clermont-Ferrand vende le site de l’Hôtel-Dieu (4,5 hectares) pour 25 millions d’euros quand le CHU de Dijon n’obtiendrait que 11,8 M€ pour le site de l’hôpital général (6,5 hectares)?
– Comment se fait-il que le produit ne soit que de 11,8 M€, alors que la valeur du bien était estimée à plus de 20 M€ par le service des domaines en 2012?
– Comment laisser croire que l’encaissement de ce produit serait imminent alors qu’il reste soumis à 19 conditions suspensives, dont celle du recours formé par SEGER devant le tribunal administratif ?

Sur la prise en charge des frais de gardiennage:
– Pourquoi la ville remettrait-elle en cause son engagement de prendre en charge les frais de gardiennage à compter du 1er février 2016 et jusqu’à la conclusion effective de la vente, engagements indépendants de la date d’acquisition? Pourquoi vouloir pénaliser encore un peu plus le CHU financièrement?
– Le montant de 100000 euros par mois soit avancé pour les frais de gardiennage nous paraît surévalué d’au moins un tiers par rapport au coût des prestations.

Notre groupe a voté contre la délibération proposée lundi 23 mai par le maire de Dijon pour renégocier avec le CHU le partage des frais de gardiennage, considérant qu’elle n’était absolument pas justifiée et s’inscrivait plutôt dans une stratégie de pression sur les requérants.
Nous partageons néanmoins le souhait que la justice puisse examiner cette affaire dans les meilleurs délais, tout en regrettant que le maire de Dijon ait refusé de lancer une nouvelle procédure garantissant plus de transparence.

Emmanuel Bichot, président du groupe Agir pour Dijon »