À la frontière de la ville et des champs, les deux François anciens ministres, Rebsamen et Sauvadet, se félicitent mutuellement. Au-delà du ruban que l’on coupe, l’inauguration du nouvel échangeur d’Ahuy fait sauter les bouchons à tous les étages, du bitume fraichement posé au sommet de la hiérarchie politique territoriale.
Sous un soleil de plomb, les ciseaux coupent le ruban. Quatre paires de ciseaux réparties entre deux anciens ministres prénommés François (Rebsamen, le maire de Dijon, Sauvadet le président du Département), un vice-président de Région en charge des mobilités (Michel Neugnot) et un préfet (Franck Robine). Chacun y est allé de son auto satisfecit. C’est de mise pour une inauguration. Mais tous ont salué sans retenue la performance du groupe Roger Martin, qui a tenu le budget (3 millions d’euros) et les délais (un peu plus de cinq mois).
La fin d’une histoire
Sous les applaudissements des notables et des techniciens, sous le regard à peine blasé des représentants de la presse locale venus en meute, une première voiture emprunte pour la première fois la bretelle qui part d’Ahuy pour filer en direction des tunnels de la Lino. « J’aurais dû mettre un joli lot en jeu pour récompenser ce conducteur » s’amuse Dominique Grimpret. Il n’a pas tort le maire d’Ahuy, ce moment était attendu comme le messie.
Après de nombreux épisodes plus ou moins tumultueux, la longue et sinueuse histoire de la Lino semble avoir enfin trouvé son épilogue. Soit plus de quarante années de palabres et de propositions plus ou moins surréalistes pour cette arlésienne qui a vu enfin le jour en 2014. Parmi les grandes bizarreries auxquelles on a échappé, François Rebsamen se souvient de cette proposition farfelue du ministre Pons, qui voulait placer la Lino à 18 kilomètres de la ville. Mieux vaut en rire qu’en pleurer.
La refonte du rond-point d’Ahuy démontre qu’on ne prévoit pas tout à tout moment. 32 000 véhicules passent par-là chaque jour. Les flux ont évolué, changeant radicalement la physionomie de l’environnement. Ce nouveau « quartier », que les chefs d’entreprise et résidents locaux réunis en association veulent baptiser Cap Suzon, explose sous la poussée des immeubles. Il est devenu, en très peu de temps, une destination commerçante et gourmande pour l’ensemble de l’agglomération dijonnaise.
Front commun
Revers de la médaille, les bouchons ont fait leur apparition. 1,5 kilomètre de longueur aux heures de pointe. Une paille dans une mégapole, un handicap assez mal vécu dans une métropole qui se bat pour être parmi les moins impactées de France en la matière.
L’avenir nous dira très vite si ces trois bretelles de délestage nouvellement créées sauront fluidifier le trafic. Des spécialistes sont censés avoir réfléchi à ça. En attendant, ce ouf de soulagement qui accompagne la fin des travaux révèle des complicités nouvelles dans le paysage politique local. Les deux anciens ministres François, dont on a souvent observé et relaté les tiraillements, se font entre eux des politesses et des petites blagues. Comme de vieux complices.
L’image fait plaisir à voir. Le François des champs et le François des villes démontrent qu’ils sont en mesure de travailler ensemble, au service des équilibres territoriaux. Il se placent au-dessus de ce qui les divise par ailleurs. A ce niveau aussi, certains bouchons ont sauté.
🍽 Cap Suzon organise sa première quinzaine commerciale autour de la gastronomie et des arts de vivre
Le quartier de Cap Suzon se distingue des autres par sa diversité et ce qu’il propose en matière d’arts de vivre. Il y a des services, de la production industrielle mais aussi un nombre très important de représentants des métiers de bouche, de la restauration, du bien-être et de nombreux savoir-faire qui contribuent tous à faire de notre territoire une véritable destination de l’art de vivre pour les Dijonnais.
Participer à cet événement n’engage qu’à deux choses : être adhérant de Cap Suzon et mettre en avant le grand jeu-concours, dont la dotation s’élève à plusieurs milliers d’euros !
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