François Deseille : élu dijonnais, « kiné » et chevalier de l’ordre national du Mérite

Ce samedi, le ministre Jean-Noël Barrot remettra officiellement à son ami François Deseille les insignes de l’ordre national du Mérite, en présence de 450 invités. Interview express et retour sur le parcours du « kiné », maire adjoint en charge de la Cité de la Gastronomie et vice-président (Modem) de Dijon Métropole.

François Deseille, 2e adjoint au maire de Dijon en charge des Finances et de la Cité de la Gastronomie. © Iannis Giakoumopoulos

DijonBeaune.fr : Vous avez découvert Dijon par la voie militaire. Qu’en avez-vous retiré ?
François Deseille : Lors de mon service militaire, j’ai rencontré des jeunes de mon âge en grande difficulté d’apprentissage de l’orthographe et du calcul. J’ai aussi découvert Dijon et la Côte-d’Or, une ville et un département au patrimoine exceptionnel. Je me suis véritablement passionné pour les climats de Bourgogne et le pinot noir.

Trois François ont croisé votre chemin politique : Sauvadet, Rebsamen et Patriat. Le « en même temps » est-il possible sur terrain pourtant si mouvant ?
Il est vrai que se prénommer François est un plus en Bourgogne pour faire de la politique. J’ai travaillé avec les 3 François cités et j’ai retrouvé à chaque fois chez eux les mêmes valeurs humanistes et cette volonté affichée de combattre les extrêmes et les radicaux de gauche comme de droite.

On vous voit très tôt le matin, avant 6 heures, dans votre activité de « kiné ». Puis tard le soir, dans les conseils communautaires. Cette double vie durera-t-elle longtemps ?
Tant que mon corps me permettra de dormir 4 heures par nuit, cela tiendra.

La CIGV dont vous êtes l’adjoint référent n’est pas un long fleuve tranquille. Estimez-vous avoir mené à bien votre mission, ou avez-vous des choses à améliorer voire révolutionner ?
La Cité internationale de la Gastronomie et du Vin est un équipement qui a magnifié le site de l’ancien hôpital. En 2 ans, près de 1,8 million de personnes ont déambulé dans les allées. La CIGV a évolué et va continuer d’évoluer vers encore plus de « bourgognitude ».

Puisque nous parlons de « mérite », pensez-vous sincèrement que ce mot est encore à la mode aujourd’hui ? Où et chez qui le retrouvez-vous ?
Certains mots ont effectivement un sens important, voire majeur : liberté, égalité, fraternité, laïcité. Le mérite en fait pleinement partie. On le retrouve chez les personnes qui consacrent une partie de leur vie aux autres. Je pense au personnel soignant, aux pompiers, aux policiers, aux membres du service public et des associations. Dans plein de secteurs du public et du privé des personnes « mouillent la chemise ». Ils méritent !