La fromagerie Delin et les sportifs sur un plateau #2 : la team Sco Dijon

À Dijon, la fromagerie Delin joue à domicile. Pour cette opération spéciale confinement, elle dope le moral de nos sportifs au brillat-savarin. Épisode 2 avec le trio cycliste confiné du Sco Dijon : les collocataires Mathieu Rigollot, Nicolas Debeaumarché et Bastien Bodnar.

Nicolas Debeaumarché, champion régional en titre, a trouvé la solution pour un dos bien plat en descente…

Qui est qui

Mathieu Rigollot. Jeune baroudeur et bout en train du Scod (Sprinter club olympique Dijon), à la fois équipier modèle et confiné patient.

Nicolas Debeaumarché. Un des grands espoirs du club. Champion de Bourgogne-Franche-Comté en titre, ce Mâconnais de 22 ans rêve de basculer chez les pros. Pour l’instant, il patiente…

Bastien Bodnar. Tout juste sorti des rangs juniors, ce jeune coureur de 19 ans devait intégrer cette saison la réserve du club dijonnais. Des débuts pour l’instant très perturbés…


Votre dernier souvenir marquant ? 

Mathieu Rigollot : Le quintuplé du SCO Dijon en début de saison à Onjon (Aube), presque chez moi, avec mes coéquipiers qui m’ont laissé gagner après une course que nous avions maîtrisée comme il le fallait.

Nicolas Debeaumarché : Je dirais le stage de préparation de l’équipe, en Espagne en 2019, pour la cohésion du groupe et le bon travail effectué pour le reste de la saison. 

Bastien Bodnar : L’arrivée groupée des collègues et la victoire de mon coloc (et coach) Matthieu Rigollot au grand prix d’Onjon (Aube) en mars. Heureux d’avoir pu apporter ma pierre à l’édifice. 

Votre quotidien de confiné en trois mots ?

MR : Vélo, études (ndlr : il prépare un master en entraînement sportif et optimisation de la performance de haut niveau à l’UFR Staps de Dijon) et cuisine. 

ND : Home trainer, cuisine, Netflix !

BB : PS4, entrainement, Netflix…

Ce qui vous manque le plus ? 

MR : Mes proches et notamment ma petite amie. 

ND : Être avec tous mes amis et ma copine autour d’une belle table à raconter des histoires. Et bien sûr pouvoir rouler sur le bitume dijonnais. 

BB : Prendre l’air, mais il faut prendre sur soi, nous sommes tous dans les mêmes circonstances. 

Votre résolution pour la « vie d’après » ? 

MR : Profiter davantage de chaque moment avec les gens que j’aime, mais également de la liberté que m’offre ma pratique sportive. En compétition, moins me soucier du détail, prendre de la hauteur sur le fait que ce n’est que du sport. 

ND : Disons que j’espère une résolution collective, de la part du monde entier, en réaction à cette crise sanitaire. Avec une consommation plus locale, une relocalisation de certaines productions, une valorisation du système hospitalier…

BB : Passer un maximum de temps avec mes proches dès que l’occasion s’en présentera. 

Alors, il raconte quoi ce brillat ? Un triple-crème, c’est vraiment autorisé au haut niveau ? 

MR : Ce n’est pas forcément ce qu’on appelle « faire le métier » en cyclisme, mais avec modération et en ce temps difficiles, c’est essentiel de se faire plaisir. Et ce brillat en est un bon moyen !

ND : C’est une tuerie ! Heureusement, le sport de haut niveau n’est pas incompatible avec le fait de savoir se faire plaisir.

BB : Oui, on s’autorise aussi quelques pâtisseries maison, toujours en surveillant notre alimentation quand même… Il faut rester motivé pour être prêt dès la reprise de la saison. 

Avec quelle star de la discipline auriez-vous aimé être confiné ? 

MR : Question difficile, je n’ai plus vraiment d’idole dans le cyclisme, même si j’apprécie beaucoup de coureurs. Je dirais un cycliste avec lequel je pourrais m’entraîner de manière connectée tout en me faisant plaisir, et qui aurait beaucoup d’histoires incroyables à raconter sur sa carrière.

ND : J’ai déjà un phénomène dans l’appartement qui s’appelle Mathieu Rigollot. Il est très joueur et capable de faire 315 km en 8h sur son home trainer !

BB : J’aurais bien aimé être avec Giulio Ciccone, le coureur italien de la Trek-Segafredo. Il est simple et prometteur (ndlr, à 25 ans, meilleur grimpeur du Giro 2019), cela pourrait donner lieu à des échanges intéressants. 


L’épisode 1 avec Axel Julien (JDA Dijon Basket)