Hep sommelier! Voici une question qui nous plonge dans le cœur crémeux de la fusion entre Bourgogne et Franche-Comté: avec le Mont d’Or, on choisit quoi, jura ou bourgogne? La parole est à nos deux présidents régionaux de sommeliers: Philippe Munos le Comtois et Michel Smolarek, le bourguignon.
Philippe Munos: « Juste une petite remarque! Attention de ne pas froisser les producteurs de ce fameux fromage. Pour avoir rencontré certains puristes, ils considèrent comme une hérésie de « chauffer » le fruit de plusieurs mois de travail et d’affinage. Mais bon, j’apprécie néanmoins un Mont d’Or chaud. Et je propose un vin rouge, cépage ploussard ou poulsard, sur un millésime assez récent pour avoir des notes légèrement fumées et une acidité apportant une pointe de fraicheur. AOP arbois-pupillin 2012 de Jean-Michel Petit à Pupillin.»
Michel Smolarek: « Un bourgogne blanc à caractère rond, avec du gras en texture de bouche, le boisé du vin peut s’avérer complémentaire au crémeux du fromage et à la saveur de l’écorce d’épicéa qui entoure le fromage dans sa boite. Un vrai bon fromage saisonnier… de fin septembre en avril. Mon choix s’oriente sur le vignoble du Mâconnais, un saint-véran sur un millésime mûr 2012 ou 2011, du domaine Lassarat. Ou pourquoi pas sur le vignoble de Pouilly-Fuissé « les cras » du domaine Joseph Burrier ».