Pas besoin de le mettre en bouche pour l’allumer. La préparation du cigare est un rite, un art que maîtrise parfaitement le sommelier au service de son client.
Par Michel Smolarek
« Plusieurs modules de havanes sont maintenant proposés au client. Citons certains d’entre eux: cigaritto, petit corona, corona, robusto, gran corona, torpedo, lonsdale, panetela, churchill, gran panatela, double corona.
Ce qui les différencie, c’est leur taille, leur diamètre, leur longueur. Une hérésie couramment répandue consiste à croire qu’un gros cigare est plus fort qu’un havane de petit format. C’est le mélange volado-seco-ligero et le rapport taille/diamètre qui déterminent l’arôme ou la puissance du cigare.
Le fumeur ayant choisi son cigare, prenez soin de le déposer sur une petite soucoupe afin de procéder à la coupe, pour laquelle on utilise le plus souvent un coupe cigare en forme de ciseaux. La coupe est franche et nette, ensuite on procède à l’allumage, surtout pas de bougie qui donne des odeurs désagréables, de simples grandes allumettes feront l’affaire.
Vous prenez votre cigare dans la main gauche. Avec votre allumette, vous procédez à l’allumage en tournant le cigare sur lui même afin de chauffer la cape. Une fois cette cape bien entrée en combustion, vous pouvez attiser l’allumage par de petits secouements du cigare.
Une fois allumé, il vous reste à présenter le cigare au client.
Pour mémoire, les trois tiers d’un havane
1. La tête, que l’on coupe et fume – le « purin » – concentration du goût, explosion des arômes.
2. Le corps. – le « divin » – arôme roche, soutenir, température plus élevée.
3. Le pied, que l’on allume – le « foin » – arôme doux, frais.
Et comme pour les vins, il existe un langage propre au havane. Vous entendrez parler d’aromatique, de boisé, capiteux, poivré, terreux, sucré, cuir, musc. »
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