Figure attachante de la vie beaunoise, Albert Bichot n’est plus. Doué d’une culture et d’une curiosité de l’autre rares, « l’homme du vin » de la célèbre maison de négoce était, à 87 ans, l’aîné de la 5e génération.
La symbolique n’est pas neutre. Albert Bichot portrait le même prénom que son arrière-grand-père et son grand-père. Ainé d’une fratrie de quatre garçons (avec Bernard, Bénigne et Jean-Marc), il représentait la cinquième génération de Bichot à la tête de cet empire fondé en 1831 par leur aïeul Bernard.
« Il était vraiment l’homme du vin plus que de la vigne, le négociant traditionnel, celui qui savait sélectionner », témoignait son neveu Albéric, qui a repris les rênes en 1996, dans les lignes d’un grand portrait de famille signé Bourgogne Magazine (voir lien plus bas). Albert Bichot a non seulement donné une dimension internationale aux vins du négociant-éleveur, il était surtout doué d’une empathie pudique, « un homme d’une grande discrétion et d’une grande culture, amoureux de Beaune, avec un franc parlé ajouté à beaucoup de rigueur et de connaissances. Il parlait du vin avec son cœur et tant de générosité », louait Alain Suguenot dans son hommage public, imaginant volontiers cette grande figure beaunoise trinquer, tout là-haut, avec son indéfectible ami Hubert de Montille.
Ses obsèques auront lieu mardi 29 mai à 14h30, en la basilique Notre-Dame de Beaune.
→ Consultez la « saga Bichot » issue de Bourgogne Magazine n°45, en 2015