Avec son épouse Angeline, Olivier Guilloux dirige en région dijonnaise l’agence régionale d’IFB France, numéro 1 de la gestion patrimoniale indépendante. Futur chroniqueur pour Dijon-Beaune Mag, l’expert à la bonhommie notoire pose les bases de son état d’esprit en détaillant son champ d’action. Et tient éloignées les images du Picsou égoïste ou du magicien des impôts…
Propos recueillis par Alexis Cappellaro
Pour Dijon Beaune Mag #68
Photo : Christophe Remondière
Quelle est votre définition d’un « créateur de patrimoine » ?
En latin, patrimonium signifie « l’héritage du père ». Il désignait à l’origine les biens de famille que l’on avait hérités de ses ancêtres. Aujourd’hui, le concept de patrimoine est élargi car les mœurs et la société ont changé, et fait référence à sa famille, ses enfants, ses revenus du travail, et ceux de placements financiers ou immobiliers éventuels. Un créateur de patrimoine doit avant tout comprendre les besoins et les objectifs de ses clients, comprendre d’où ils viennent, où ils souhaitent aller, pour définir une stratégie avec eux sur le long terme, tout en restant le plus souple possible.
Dans le cas d’IFB France, quelle est sa valeur ajoutée ?
La première est l’indépendance ! IFB France est un groupe totalement indépendant financièrement des banques, des compagnies d’assurances, et des promoteurs immobiliers, ce qui est particulièrement rare. Cela favorise un conseil neutre, professionnel et déconnecté d’objectifs commerciaux imposés par certains groupes. Nous travaillons de fait en courtage sur tous les sujets. La deuxième valeur ajoutée est certainement la mutualisation : plus nous sommes nombreux et plus nous sommes forts. Nos plus de 60 000 clients nous permettent de négocier des conditions très avantageuses sur bien des fronts ! C’est ce qui nous permet également de ne pas facturer le conseil donné et le temps passé avec nos clients. Nous sommes payés par nos prestataires à la mise en place de solutions, si nous en mettons en place, sans aucun surcoût.
À quelles préoccupations du quotidien répondez-vous ?
Une part importante des questions qui nous sont posées tournent autour de l’optimisation de la fiscalité (pour les particuliers, les indépendants et les entreprises), de la création d’une épargne permettant de préparer un projet de vie (devenir propriétaire, renégocier un prêt bancaire, financer les études de ses enfants, sécuriser ses revenus à la retraite), de la sécurisation de sa famille (protéger son conjoint, ses enfants, optimiser sa succession)… Les personnes rencontrées sont souvent surprises de la qualité de l’échange que nous pouvons avoir avec eux, et ravis de découvrir des solutions simples leur permettant d’atteindre voire de dépasser leurs objectifs de vie.
Un conseiller est-il forcément un « geek » de la finance jonglant à longueur de temps avec des données qui nous dépassent ?
Il est vrai que notre législation et notre système fiscal sont lourds et anxiogènes, et que les Français en général peuvent vite se retrouver perdus au milieu de toutes ces informations complexes, changeantes, et qui peuvent paraître souvent contradictoires. Plus que des « geeks », nous sommes souvent comparés à un docteur ou un médecin qui commence par ausculter son patient, puis lui prescrit une ordonnance s’il voit qu’il y a nécessité d’agir. Et comme un médecin, nous devons rester en permanence en veille « technique » pour offrir le meilleur service possible, tout en restant le plus simple possible dans nos explications.
Avec quelque 3 000 biens vendus en France chaque année, l’immobilier est une composante majeure d’IFB France. En quoi les placements de ce type sont de bons compléments aux placements financiers ?
En toute bonne gestion, il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier ! (sourire) Nous conseillons donc souvent à nos clients de « mixer » les solutions avec : de l’épargne liquide pour garder une réserve de sécurité immédiatement disponible, nécessaire pour des projets de court et moyen termes, des œuvres d’art permettant d’avoir une approche plus patrimoniale avec de très belles plus-values et une fiscalité très réduite, de l’immobilier pour répondre à des projets de moyens voir longs termes, avec des rendements bien plus élevés !
Que répondez-vous aux moins pragmatiques qui vous demandent de « faire disparaître mes Impôts » ?
Ce ne doit jamais être l’objectif principal ! Derrière toute solution permettant d’optimiser sa fiscalité, il y a toujours et nécessairement un placement, qui peut être financier ou immobilier. Ce qu’il faut absolument garder en vision, c’est le gain, non pas sur la feuille d’impôt, mais bien au terme du placement (combien j’ai gagné d’impôt + combien m’a rapporté (ou non) mon placement). Je vois encore trop souvent des personnes qui ont signé des produits défiscalisants ésotériques, appâtées par la baisse d’impôt sans analyse de l’impact patrimonial au terme, et qui souvent le regrettent… En revanche, après une analyse rigoureuse, si cela s’avère judicieux et en phase avec ses besoins et ses capacités financières, nous pouvons proposer des solutions sérieuses qui permettent prioritairement de se constituer un patrimoine. Si la solution retenue est en plus défiscalisante, et que l’on récupère au terme une part importante voir la totalité de son imposition, ce sera la cerise sur le gâteau. Parfois même une très grosse cerise… (sourire)
Les Français associent parfois l’optimisation fiscale à l’imagerie du « Picsou un peu tricheur sur les bords ». Pourtant, en plus d’être parfaitement légale, cette notion n’est-elle pas avant tout un acte de prévoyance applicable pour toutes les bourses ?
Tout à fait ! Il est possible de se constituer un patrimoine et d’optimiser sa fiscalité, en se protégeant ainsi que ses proches, avec des budgets modestes. J’irais même encore plus loin en disant qu’il s’agit d’un acte civique qui devrait être obligatoire ! Nous avons tous besoin de l’impôt pour que la collectivité fonctionne. Ce que la plupart ignore, c’est que la « défiscalisation », bien loin de l’image d’Epinal des « niches fiscales » employée à tort, est très avantageuse économiquement, financièrement et socialement pour la collectivité et pour l’État. Toute personne civiquement et socialement responsable devrait donc s’imposer de faire réaliser par un professionnel le diagnostic de sa feuille d’impôts, d’une part pour vérifier s’il est possible d’en récupérer une partie pour soi-même (charité bien ordonnée…), et d’autre part car cela participe au bon fonctionnement de l’économie.
Pour en savoir plus, Olivier Guilloux se propose de pouvoir échanger avec vous pour répondre à vos questions. À noter qu’il recherche actuellement quatre conseillers dans le cadre de son développement pour répondre aux besoins de ses clients.
Olivier GUILLOUX |