Isabelle Gélinotte, présidente de Kop Sud, et Christelle Billardon, membre de longue date du club de supporters de la JDA basket, partagent leur dévouement sans borne.
23 mars 1990. Après de longues années d’échecs et de déceptions, la JDA Dijon obtient le Graal tant attendu suite à sa victoire à Nancy en Nationale 1B. S’ouvrent alors les portes la Nationale 1A (devenue la Pro A en 1993), une juste récompense après tant d’années d’attente pour le plus vieux club de basket français et les centaines de supporters qui ont fait le déplacement en Lorraine. Il faut rappeler que la Jeanne d’Arc est née sous la forme d’un patronage en 1880, avant même l’invention du basketball, et que sa section basket a vu le jour en 1924.
Le formidable Billy Goodwin
Pour sa première saison dans l’élite du basket français, la JDA va montrer au grand public que la ville de Dijon était taillée pour le basket. Menée par le formidable Billy Goodwin, un Américain qui a fait sa vie à Dijon depuis, l’équipe termine à une très honorable 6e place, avec de surprenantes victoires sur des grosses écuries comme le Racing, Cholet ou encore l’Asvel. Au-delà de ses résultats sportifs, le club se fait aussi remarquer par l’engouement qu’il suscite en Bourgogne.
Les nombreux voyages en train organisés à l’extérieur par la JDA pour ses supporters ont surpris ses adversaires et attisé la curiosité de l’émission Stade 2, qui envoya sur place le sémillant Richard Diot pour rendre compte de cet incroyable engouement.
Dans le train des supporters avec Stade 2
Membre de Kop Sud, l’historique club de supporters de la JDA, Christelle Billardon a vécu en direct ces débuts fracassants : « À l’époque, la SNCF était un gros sponsor due la JDA et affrétait des trains pour les déplacements à l’extérieur. Comme mon père était cheminot et fana de basket, il m’a entrainé dans l’aventure des Chouettes bleues (ndlr, le premier nom du club de 1988 à 2002). L’ambiance était incroyable, avec jusqu’à 500 personnes par voyage qui profitaient de la diffusion de matches sur un écran, d’un coin maquillage et même d’un wagon discothèque où on faisait la fête avec les joueurs au retour. »
Aujourd’hui, Christelle poursuit sa carrière de supportrice passionnée, toujours avec son père, mais aussi son mari et sa fille. Une affaire de famille, à l’image des afficionados qui enflamment systématiquement la tribune sud du palais des sports. « Notre club de supporters se veut familial, confirme Isabelle Gélinotte, la présidente de Kop Sud. Parmi notre petite centaine d’adhérents, il y a des jeunes et des anciens, des femmes et des hommes, des personnes handicapées aussi, tous portés par la même passion du basket et de la JDA. Depuis le temps, on fait partie des meubles et on joue à fond notre rôle de 6e homme sur le terrain. Les joueurs nous le disent d’ailleurs, on est indispensables ! »