Avant le chardonnay et le pinot noir, en amont de la crise phylloxérique, la Bourgogne connut une grande diversité de cépages. Ces « anciens » auraient-ils leur place dans le climat actuel? Le vigneron-conférencier Jean-Claude Rateau tente d’y répondre.
Passionné par les notions de terroirs, Jean-Claude Rateau s’implique dans une viticulture respectueuse de l’environnement et participe à sa mise en place aux niveaux local et régional. Il tiendra conférence sur les cépages anciens et cépages modestes de Bourgogne le mardi 14 avril à 20h au Lycée viticole de Beaune.
A partir de vignes sauvages locales, ont été plantées en Bourgogne les vignes à la base de tous nos cépages. Des premiers gouais, noiriens et tressots sont nés de nombreux cépages, aux qualités multiples. Une grande diversité apparaît dès le Moyen-âge, dont Jean-Claude Rateau s’attachera à démontrer la richesse, et ce jusqu’à la crise phylloxérique.
Après sa destruction quasi complète, le vignoble se reconstitue à partir de deux cépages nobles, pinot noir et chardonnay, deux cépages ordinaires, aligoté et gamay, et deux cépages accessoires, pinot blanc et pinot gris qui se diversifient à leur tour.
Les cépages actuels, en tenant compte du réchauffement climatique et de la pression environnementale, pourront-ils à l’avenir nous permettre d’offrir des vins identiques à nos grands vins d’aujourd’hui? Les cépages oubliés, face à ces mêmes contraintes, ont-ils des qualités qui leur permettent un nouvel avenir?
L’évolution inéluctable de l’encépagement de la Bourgogne interroge la viticulture régionale. Le conférencier explorera les pistes d’avenir et, comme dans les autres régions françaises, la place qui peut être trouvée pour les cépages anciens bourguignons.
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