Né sur Facebook en 2020, Cotedorpix n’en finit plus d’élargir sa communauté et son angle de champ au service des beautés parfois insoupçonnées du département. Une association vient même de naître pour porter différentes actions de promotion du territoire. Présentations avec Nicolas Daubigney et Franck Putigny, deux piliers de ce sympathique « pool ».
📸 Cotedorpix expliqué par son créateur Nicolas Daubigney
« J’ai créé ce groupe Facebook pendant le premier confinement de 2020, parce qu’à bien y réfléchir, les Côte-d’Oriens ne connaissent pas pleinement leur territoire. L’objectif du groupe est de montrer toute la Côte-d’Or, en particulier ses endroits insolites, son patrimoine, par des photos de qualité et dans un esprit de convivialité. C’est un endroit de partage et sans pub. Il s’en est suivi de belles rencontres avec des photographes, j’ai décidé alors de créer un compte Instagram (@cotedorpix) qui est aujourd’hui géré par 6 admins, autant de talentueux auteurs que je remercie encore. De fil en aiguille, la création d’une association s’est imposée. Nous réalisons ensemble de belles visites culturelles et hors du commun en Côte-d’Or et signons des partenariats avec des institutions pour des expos photos notamment. L’actualité de 2023 est une expo de 24 photos valorisant notre département et surtout l’édition d’un beau livre grâce à la participation active des nombreux contributeurs à Cotedorpix ! Sortie prévue septembre 2023. »
Le département de la Côte-d’Or est-il plus « instagrammable » qu’un autre ?
Nicolas Daubigney : C’est certainement l’un des plus instragrammables de France et le #cotedorpix y contribue. Cela tient à la diversité de nos territoires, à nos patrimoines exceptionnels, à notre riche histoire. Autant de sujets et de paysages complètement différents à mettre en valeur. La Côte-d’Or est incroyable : le creux bleu à Villecomte, le séchoir à houblon de Bèze, les chemins du tacot dans les Hautes Côtes, la forêt de Val-Suzon, les falaises de Baume-la-Roche… sans compter tous nos châteaux.
Franck Putigny : C’est l’essence-même de Cotedorpix de raconter tout cela. Un projet de livre d’art se profile en 2023…
Votre spot photo préféré en Côte-d’Or ?
ND : Sans conteste l’abbaye de Fontenay. Au cœur de la forêt, une route mène à un lieu magique, hors du temps, comme retiré des hommes. Cela en fait un spot photo remarquable aujourd’hui, dans une quiétude absolue.
FP : L’improbable château de Chevigny-en-Valière. Son architecture et son histoire en font un lieu fascinant et un formidable terrain de jeu photographique. Sur un plan plus personnel, il a été le point de départ d’une belle amitié avec son propriétaire Stéphane Sésé.
Celui que vous avez découvert cette année ?
ND : Une ville que l’on voit souvent du train mais moins à pieds : Auxonne. Il faut savoir se perdre dans les rues du centre, visiter l’église du XIIIe, découvrir les portes de la ville, suivre les traces de Napoléon Bonaparte… La balade peut se poursuivre le long du port sur la Saône jusqu’à tomber sur une forteresse incroyable du XVe siècle. Le val de Saône est magnifique.
FP : Sans aucun doute la chapelle oubliée de Notre Dame de la Visitation, au cœur de l’ancien couvent de Carmes à Dijon. Une découverte faite lors d’une sortie organisée par Clément Lassus de Dijon Archéo Tour avec l’association Cotedorpix.
Votre photo préférée du groupe cette année ?
ND : Difficile de répondre vu le nombre impressionnant de photos publiées, et la qualité est toujours de mise grâce au talent et à la sensibilité des photographes amateurs comme plus « éclairés ». Une tendresse particulière peut-être, pour une photo récente présentant de façon onirique le château de Ladoix-Serrigny, prise par Lydia Joillot.
FP : Un cliché de Claudie Hardouin, un cours d’eau au cœur du Châtillonais. Une pose longue réalisée dans un écrin automnal qui dégage une ambiance toute particulière.
Une expo itinérante se prépare pour 2023. Quel en sera l’esprit et le contenu ?
ND : Il s’agit d’une exposition de 24 photos de grande qualité prises par autant d’auteurs talentueux qui animent périodiquement les réseaux sociaux Cotedorpix. Le but est de montrer toute la diversité de notre territoires, notamment des lieux insolites. Cette exposition vivra notamment dans les offices de tourisme, salles de spectacle, mairies, châteaux et hôtels… Le programme 2023 est déjà bouclé à 80%.
FP : L’expo sera avant tout participative, car chacun a son propre regard et sa sensibilité, que nous devons respecter.
6000 membres sur votre groupe Facebook, c’est un sacré « pool ». Tout le monde se connait ?
ND : Notre groupe met du lien entre les internautes. Nous organisons des rencontres et incitons à la convivialité entre les membres en demandant que chaque publication soit accompagnée de quelques mots à l’attention des autres, ne serait-ce que dire bonjour, plutôt qu’un simple texte sec. Et ça marche ! Les « cotedorpixiens » sont avides d’échanges bienveillants.
FP : Impossible de se connaître à des milliers, mais on organise régulièrement des sorties et des rencontres afin de passer du virtuel au réel. Ce groupe m’a permis de lier une relation d’amitié avec Nicolas. Au lancement en 2020, nous étions loin de nous imaginer que ce chemin nous mènerait aussi loin. Que de projets et belles rencontres depuis !