Du 19 au 21 janvier, six entreprises bourguignonnes étaient au Winter Fancy Food Show (salon des professionnels de l’alimentaire) de San Francisco. Une présence rendue possible grâce au soutien du Conseil régional dans le cadre du programme «j’exporte de Bourgogne» et qui marque le point de départ d’une collaboration entre le collectif Vive la Bourgogne et la SOPEXA, entreprise internationale de marketing spécialisée dans les identités de terroir.
Véritable institution pour les professionnel de l’alimentaire, producteurs, importateurs, distributeurs, détaillants et métiers de bouche, le Winter Fancy Food Show de San Francisco accueille chaque année 1300 exposants de 35 pays et près de 19000 visiteurs. En 2013, la France présentait 31 exposants sous son pavillon, se plaçant ainsi à la 3ème place des pavillons étrangers. Parmi les 27 entreprises françaises présentes pour cette édition 2014, six étaient bourguignonnes : fromagerie Delin (21), Moulin Decollogne (21), Nectars de Bourgogne (21), Bourgogne Escargots (21), Fallot (21) et la fromagerie du Lincet (89). En jeu, un marché juteux : celui des USA, 7ème client de l’Hexagone dans le secteur agroalimentaire représentant 10,5% des exportations et 300 millions de consommateurs.
C’est le résultat d’un partenariat qui sera officialisé le 4 février par la signature d’une convention entre Vive la Bourgogne (VLB) et la SOPEXA. A priori, quand on parle de produit du terroir, on y associe peu le terme de multinationale et de marketing. Pour Cécile Déchelotte Petit, du collectif VLB, pourtant, « il s’agit de faciliter la diffusion des programmes d’action auprès des adhérents de club, et de participer à des réunions d’échanges organisées entre les régions sur la promotion des produits alimentaires», tout en veillant à l‘indépendance de chaque producteur qui «reste complètement indépendant et maître d’utiliser ou non les services.» Concrètement, la SOPEXA sera l’interlocuteur entre les producteurs locaux et les acteurs internationaux du commerce. «La structure ne se substitue pas à l’entreprise, notamment pour la commercialisation, elle propose des outils, accompagne, mais n’est pas le représentant commercial des entreprises» précise encore Cécile Déchelotte-Petit. Pour Thierry Decombard, Pdg de Apidis, producteur de miel qui exporte aujourd’hui entre 18 et 20% de sa production à l’international, « la Sopexa met à disposition une logistique et un savoir faire que l’on ne peut pas multiplier au sein d’une PME.» Même s’il ajoute attendre beaucoup, notamment en terme de réseaux, Thierry Decombard souligne: «Avant la rentabilité, nous attendons surtout que la Sopexa soit stricte et rigoureuse sur la qualité des produits expatriés.» S’exporter oui, mais pas à n’importe quelle condition.