En mai prochain, la Cité de la gastronomie et du vin de Dijon fêtera ses deux ans. Si 1,4 million de personnes ont franchi les portes de la Cité dijonnaise depuis son ouverture, la Ville de Dijon et le Village gastronomique s’accordent à dire que les Dijonnais ne se sont pas appropriés les lieux. L’opération séduction est lancée !
Près de deux ans après son ouverture, la Cité de la gastronomie et du vin de Dijon peine à attirer et fidéliser les locaux. « Je sais que cette Cité est un peu boudée par les Dijonnais. On a dit qu’elle était trop chère, mais nous avons adapté notre positionnement ces derniers mois », souligne Daniel Jung. Le nouveau directeur général du Village gastronomique est conscient du chantier qui l’attend ici. « J’ai de la famille en Côte-d’Or (ndlr, c’est le frère de la vigneronne beaunoise Christine Coudurier-Jung), je suis venu l’été dernier en tant que visiteur lambda. C’était vide, j’ai trouvé cela dommage au vu du potentiel de ce lieu », confie l’ex-directeur des activités hôtellerie et restauration du groupe de casinos JOA.
Remettre la Bourgogne au cœur de la cité
Depuis son arrivée en octobre dernier, Daniel Jung a piloté d’importants changements au sein du Village gastronomique. Le premier, c’est le lancement du restaurant Meurette et Persillé. À la tête de ce projet, Florent Colombo a remis la Bourgogne au cœur de la Cité. Le chef dijonnais, que l’on ne présente plus, propose une cuisine traditionnelle bourguignonne dont il a le secret. Son excellent jambon persillé, qui règne en maître sous les halles de Dijon depuis de nombreuses années, et ses œufs en meurette sont les produits phares de ce nouveau restaurant. « Il manquait une touche bourguignonne dans le Village gastronomique. Pour l’instant, le pari est réussi puisque c’est complet presque tous les midis. » C’est la Colombo’s touch !
La deuxième mission du DG du Village gastronomique : réveiller la Cuisine expérientielle. D’abord géré par des chefs en résidence, le « restaurant bistronomique » n’a pas vraiment trouvé son public. Aujourd’hui, Daniel Jung souhaite rendre ce lieu plus accessible. « Cet espace a tout pour devenir la cantine du village. Mais pour ce faire, nous avons revu notre positionnement. » Le chef Clément Brun, qui officiait auparavant au restaurant de la Maison Philippe Le Bon à Dijon, proposera désormais un menu du jour à 19 euros (entrée-plat-dessert), et un plat du jour à 14 euros.
Toujours plus d’événements
Comme dirait François Deseille, « il se passe toujours quelque chose à la Cité ». Week-end resto, week-end antiquités et brocante, week-end jeux d’arcade… Ces événements ont attiré des dizaines de milliers de personnes depuis le début d’année. « À chaque fois, nous avons attiré un public différent. Le week-end consacré aux jeux d’arcade, nous avons accueilli plus de 15 000 visiteurs. Beaucoup de gens nous ont avoué qu’ils ne seraient jamais venus à la Cité sans cet événement, et que cela leur a donné envie de revenir. », se réjouit Dominique Buccellato.
Voilà de quoi motiver la directrice du pôle culturel à poursuivre cette stratégie d’événementialisation. La Cité a dévoilé sur son site sa programmation pour les semaines à venir. Pendant les vacances scolaires (jusqu’au 3 mars), de nombreux ateliers ludiques sur le thème « Sciences et alimentation » attendent les jeunes Dijonnais. Un week-end bande dessinée rythmera le week-end des 2 et 3 mars. Pour les 2 ans de la Cité, les visiteurs pourront participer à un Cluedo géant. Le colonel Moutarde n’a qu’à bien se tenir !