Jeudi 11 janvier, au Cassissium de Nuits-Saint-Georges, l’association régionale Les acteurs du cassis et le syndicat national français des liqueurs (SNFL) se sont réunis pour évoquer la candidature de la crème de cassis au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
C’est en 1836 qu’Auguste-Denis Lagoute crée la première crème de cassis qui deviendra dans les années 50, avec le vin blanc, l’ingrédient phare du kir que nous connaissons tous. Le directeur général de l’entreprise Lejay-Lagoute, Olivier Melis, préside justement le syndicat des producteurs de cassis de Dijon. Depuis 2022, ce dernier mène une démarche avec le syndicat national français des liqueurs pour inscrire la crème de cassis (dite de Dijon ou de Bourgogne) au patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’Unesco.
Le 11 janvier dernier, au Cassissium de Nuits-Saint-Georges, le SNFL s’est réuni avec les membres de l’association interprofessionnelle Les acteurs du cassis pour avancer sur ce dossier d’inscription. L’étape la plus importante consiste d’abord à répertorier tout le savoir-faire autour de la liqueur : transmission intergénérationnelle des entreprises, adaptation et développement de pratiques agroécologiques innovantes, pérennisation du « noir de Bourgogne » (variété réputée comme la plus aromatique et utilisée exclusivement pour la fabrication de la crème)…
Cet inventaire devrait être finalisé au printemps, avec une potentielle instruction de la demande au moins de juin. Rappelons que la crème de cassis est la troisième liqueur la plus vendue en France et est exportée dans plus de 80 pays. Près de 12 millions de bouteilles sont produites chaque année par les plus grands noms bourguignons (Lejay-Lagoute, Héritier-Guyot, Briottet et Maison Boudier).