Cheilly, Dezize et Sampigny seront en fête les 24 et 25 janvier 2026. Les trois villages qui constituent l’appellation Maranges, tout au sud de la Côte de Beaune, n’avaient plus accueilli la Saint-Vincent tournante depuis 1997.
Ce week-end, Ladoix-Serrigny fête en beauté la 81e Saint-Vincent tournante de Bourgogne. Mère fondatrice de l’événement et gardienne des traditions, la confrérie des Chevaliers du Tastevin en a profité pour dévoiler ce samedi l’identité de l’appellation célébrée l’an prochain. Un secret de polichinelle en réalité, tant l’organisation d’une telle manifestation demande plusieurs années de travail et excite très tôt les ondes de « radio vignoble ».
Les Maranges n’avaient plus été sous les projecteurs de saint Vincent depuis 1997 et une édition mémorable (voir reportage ci-dessous). Avec une motivation démultipliée propre aux appellations plus modestes, son comité d’organisation présidé par la viticultrice Marion Duchemin a réuni ses forces vives à Cheilly-lès-Maranges, Dezize-lès-Maranges et Sampigny-lès-Maranges.
Ces trois villages totalisant un millier d’habitants sont intimement liés à l’appellation la plus au sud de la Côte de Beaune, flirtant avec la Côte chalonnaise et le Couchois. Une quinzaine d’exploitations viticoles y œuvrent au quotidien. Début février, une soirée de lancement se tiendra à Sampigny pour préparer les esprits et présenter cette appellation qui demeure dans l’ombre des voisines.
Une jeune AOC née en 1989
Née en 1989, la jeune AOC Maranges compte près de 200 hectares quasi exclusivement dévouées au pinot noir (180 ha en rouge, 19 ha en blancs). Plus de 85 hectares, soit sept climats, sont classés en premiers crus. Perché entre 240 et 400 m d’altitude, le vignoble vallonné rompt avec l’alignement nord-sud de la Côte de Beaune, mais conserve une unité géologique avec sa voisine immédiate Santenay et regarde fièrement le sud/sud-est.
Les 24 et 25 janvier 2026, la fête vigneronne révélera aussi toute l’âme de ces trois villages aux creux de la vallée de la Cozanne, dominée au loin par la montagne des Trois Croix d’où les promeneurs avertis peuvent contempler les coteaux décrits par Henri Vincenot.
Le pape des écrivains bourguignons s’était pris d’affection pour le pays de son épouse Andrée et de sa belle-famille. L’an prochain, verre à la main, des dizaines de milliers de visiteurs chanteront à leur tour les louanges des Maranges.
