La Vapeur s’offre un bijou pour ses 20 ans

La mythique salle de concerts dijonnaise devenait vétuste et inadaptée à l’économie actuelle. S’adapter ou mourir, la Vapeur a fait son choix: elle sera plus belle que jamais.

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Le spectacle, c’est son métier. C’est sûrement pour cela que La Vapeur sait ménager ses effets. A l’occasion de ses 20 ans, elle avait promis un lifting, présenté en des termes peu avenants comme « travaux », « rénovation », « extension », « restructuration »… Quelques jours après avoir soufflé (dignement) ses bougies, c’est une véritable nouvelle jeunesse que s’offre la salle dijonnaise, labellisée « Scène de musiques actuelles » par le ministère de la Culture. Et quand on connaît l’actuel bâtiment bardé de tôle ondulée façon hangar industriel le long de l’avenue de Stalingrad, on peine à imaginer qu’un jour, il ressemblera aux projections d’architecte qui ont été présentées au public ce jeudi matin.

Apparemment, il va falloir faire avec: le projet de Marie-José Barthélémy, de l’Office parisien d’architecture, a été retenu pour un budget estimé à 4,7 millions d’euros. Les locaux devraient être inaugurés en septembre 2017.

Un club de 230 places à l’étage

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A ce prix-là (supporté par la Ville, la Région, l’Etat, mais aussi des sponsors privés), on se doute qu’il ne s’agit pas d’une coquetterie. Le cahier des charges évoque « la nécessité de s’adapter aux évolutions techniques et économiques de l’activité de concerts ». Concrètement, il s’agit avant tout d’augmenter la jauge, 743 places aujourd’hui. « Toutes les salles qui se sont construites ces dernières années ont une capacité supérieure. C’est le nouveau format, et les artistes de musiques actuelles adaptent leurs tournées à ce modèle. C’est globalement plus cher et pour amortir les coûts, soit on augmente le billet, soit on accueille plus de monde. »

Le nouvel espace sera donc modulable et, selon la configuration, adapté pour 700, 950, et jusqu’à 1180 personnes. Sans compter le nouveau « club », une salle de 230 places située à l’étage. L’autre grande innovation du projet puisque jusqu’à maintenant, le « grenier » n’était pas accessible au public: plutôt que de pousser les murs, l’architecte préconise le « gain de surface en élévation ».

La tôle laissera place à de grandes vitres, fidèles à une volonté « d’ouverture sur l’extérieur » omniprésente: plus de mur pour séparer le boulevard de l’esplanade, un foyer bar en guise d’accueil… Ajoutez une touche végétale intégrée jusque dans les dalles et vous obtenez un tout nouveau lieu, fort de 20 ans d’expérience et d’une équipe bien en place. Qui risque, à lui tout seul, de métamorphoser le quartier.

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