Lalalib, c’est ce vendredi au c(h)œur de Dijon !

Concert populaire de la rentrée, Lalalib rythme la vie dijonnaise depuis 20 ans déjà. Christine Martin, adjointe en charge de la culture, nous donne la recette d’une manifestation musicale définitivement bourguignonne et nationale. 

© Ville de Dijon

Lalalib fêtera son vingtième anniversaire ce vendredi 30 août. Comment le définir ? 

Christine Martin : « Il s’agit d’un grand rendez-vous culturel (ndlr, le programme et les infos pratiques sont ici), que nous avons souhaité totalement gratuit. Il permet aux Dijonnaises et Dijonnais de faire la connaissance d’artistes de portée nationale et internationale, sans oublier de mettre à l’honneur la scène locale, grâce à la programmation des équipes de La Vapeur. Les concerts se déroulent sur deux scènes, place de la Libération et place du Théâtre. Sur chacune se produisent des artistes qui correspondent à des champs esthétiques et musicaux différents, pour satisfaire le plus grande nombre. L’important est que tous les publics puissent s’y retrouver. Nous portons attention à la jeunesse, aux familles, aux fêtards, à ceux qui veulent danser, au public de rap ou de chanson française… C’est l’ADN de la programmation que cette diversité. 

Comment cette soirée concert a-t-elle évolué ?

Nous sommes passés d’une scène avec quelques artistes – et c’était déjà formidable – à une grande scène avec des artistes nationaux et internationaux. Nous avons habillé la ville pour Lalalib avec des décors variés, de grandes pivoines lumineuses, des fleurs stylisées pour renforcer le côté festif. Nous avons ensuite créé la deuxième scène, en étendant le périmètre de ce concert. Puis nous avons installé un endroit un peu à l’écart de la foule, pour jouer à des jeux d’arcade, se poser tranquillement, entre le musée des Beaux-Arts et le grand théâtre, sur la place de la Sainte-Chapelle. Les mesures post-attentat nous ont conduit à instaurer des périmètres et des filtrages, et à tout faire pour la sécurité du public. On doit se sentir bien dans le périmètre du concert de rentrée. Certaines éditions ont pu être compliquées en terme de public, trop dense. Désormais le périmètre est large et les gens se sentent à l’aise. C’est un moment de fête et de détente.

Quel est le budget de Lalalib ? Et que représente le mécénat privé dans l’équation ?

Lalalib représente un investissement de 275 000 euros, dont 100 000 pour les cachets artistiques et 175 000 pour la technique au sens large. La manifestation est soutenue par des entreprises depuis de nombreuses années, qui l’inscrivent dans le paysage local et métropolitain. Leur participation assure la qualité de l’affiche et permet de limiter l’investissement de la Ville.
Les mécènes veulent associer leur nom à une manifestation particulièrement populaire qui réunit plus de 25 000 personnes. Ils ont aussi l’opportunité de recevoir les amis de l’entreprise, leurs salariés, les familles dans le village des partenaires que nous mettons en place. Ils contribuent, et nous les en remercions, à hauteur de 115 000 euros. Ce sont des apports qui peuvent être directement financiers, ou en ingénierie et compétences, comme avec l’agence Temps Réel qui réalise les visuels de Lalalib.

Après l’arrêt du festival Vyv, Dijon ne manque-t-elle pas d’une manifestation d’ampleur nationale à laquelle associer son nom ? Comme Avignon avec son festival, ou Chalon avec Chalon dans la rue ?

Dijon ne manque pas de festivals : on en compte, de mémoire, pas moins de 38, dont Théâtre en mai. Cet événement d’ampleur nationale se déroule avant Avignon. J’entends dans votre question que le « grand festival » serait forcément un événement autour des musiques actuelles. Vyv s’était installé pour trois éditions. Ils se sont arrêtés pour des raisons qui leur appartiennent, sans doute financières. Nous aurons un nouveau festival, Golden Coast, les 13 et 14 septembre à  la Combe à la Serpent, qui sera la premier festival de rap en France. Compte tenu de son succès, ça sera, comme d’aucuns le souhaitent, un « grand festival », qui va faire de notre métropole un point d’attraction évident sur les esthétiques rap, au sens très large. »

Lalalib, dont la programmation est signée La Vapeur, est financée pour près de la moitié sur la base du mécénat, avec une vingtaine de soutiens. © Ville de Dijon