Semaine chargée pour Sotheby’s qui met le château de Fleurville (Saône-et-Loire) sur le marché, 400 ans après sa construction. Une visite guidée de ce fleuron de la Bourgogne du sud aura lieu jeudi, trois jours seulement avant la Vente des vins de Beaune. Une question demeure : à quel prix partira réellement le bel objet estimé à 6,3 millions d’euros ?
Il aura 400 ans précisément en 2024. Ce vénérable château, situé entre Tournus et Mâcon, entouré d’un parc d’un hectare aux arbres centenaires, fut construit par ceux qui lui donnèrent son nom, les Comtes de Fleurville.
Trois jours à peine avant la grande Vente des vins des Hospices de Beaune, où elle tient symboliquement le marteau pour les Hospices, la grande maison Sotheby’s invite la presse et les acheteurs potentiels à découvrir ce magnifique site qui fait briller la région mâconnaise. Une visite préfigure ce jeudi le lancement officiel de la mise en vente aux enchères du château. Selon Concierge Auctions, présenté comme le « service complémentaire que proposent les 80 agences Sotheby’s International Realty France-Monaco et les plus de 1000 agences dans le monde », celles-ci devraient démarrer entre 1,25 et 2,5 millions d’euros, à compter du 7 décembre à 23 heures pétantes !
Un hôtel 4 étoiles avec restaurant, spa, piscine et jacuzzi
Le défi du « premier acteur mondial de ventes aux enchères de biens immobiliers de luxe » est passionnant à plus d’un titre. Fleurville s’affichait au départ à 6,3 millions d’euros. La Comtesse de Ségur y séjourna régulièrement, elle en parle dans Les vacances. Talleyrand en fut l’illustre propriétaire. De nombreuses personnalités de premier plan (Aznavour, VGE, Charles Trenet, Mireille Mathieu…) ont profité plus récemment de ce lieu de plaisirs entièrement restauré depuis les années 2000, devenu un hôtel familial 4 étoiles avec restaurant et tout le confort dont on peut rêver : spa, tennis, piscine chauffée, jacuzzi etc…
20 chambres, 1148 m2 de surface habitable : les mensurations de ce fleuron de la Bourgogne du sud ne manquent pas d’attrait. D’autant que nous sommes dans une région aussi magique que spirituelle, pas très loin de Cluny et au cœur d’un vignoble festif.
Toute bonne chose ayant une fin, endeuillés aussi par la disparition de leur chef, la famille propriétaire du lieu a décidé de prendre sa retraite, quatre siècles après la construction du château (1624). Reste à savoir maintenant, si les acheteurs suivront à hauteur des ambitions des vendeurs. Alexander Kraft, PDG de Sotheby’s International Realty France-Monaco est confiant : « Ce type de ventes introduit aux Etats-Unis il y a quelques années avec grand succès permet de vendre certains biens déjà sur le marché auprès de nos agences « classiques » de manière accélérée auprès d’une clientèle ultra qualifiée. » Réponse début 2024.