Le Sco Dijon dans la roue de la Classique Rougeot

Revigorée par sa victoire lors de la première course de la saison en février, dans les Boucles du Haut-Var, l’équipe cycliste dijonnaise veut prendre la roue du succès. Prochaine étape avec la Classique Rougeot, l’ancien « Dijon-Auxonne-Dijon », ce dimanche 14 avril.

Le Dijon-Auxonne-Dijon devient la Classique Rougeot ©Eric Bontemps

Par Michel Giraud
Pour DijonBeaune Mag 74

Ancien professionnel de la formation Roubaix-Lille Métropole, Jérémy Cabot est revenu à Dijon cet hiver faute de nouveau contrat dans le Nord. Il sera l’un des leaders de l’équipe dijonnaise, habile mélange de coureurs d’expérience (le Creusois Geoffrey Thévenez et le Bressan Antoine Bravard sont venus renforcer l’effectif à l’intersaison) et de jeunes dont beaucoup ont été formés au club (Degrancourt, Debaumarché, Campioni, Bouvier…). Avec, en toile de fond, la volonté du SCOD et de son directeur sportif Denis Repérant d’être l’antichambre du monde pro. Julien Bernard, Tony Gallopin et Pierre Luc Perichon, aujourd’hui dans le peloton professionnel, ne sont-ils pas passés par Dijon il y a quelques années ? Et avant eux, Jean Christophe Péraud (deuxième du tour 2014), pendant cinq saisons ?  

Haut niveau et esprit de famille

Si la division Nationale 1, le plus haut niveau amateur, est le porte-drapeau du SCOD, le club s’appuie aussi sur une équipe Junior engagée dans les plus belles épreuves nationales jeunes, et sur un team VTT qui évoluera cette saison encore en Nationale 3. Sans oublier toutes les pratiques loisirs. Avec 270 licenciés, c’est le premier club cycliste de Bourgogne-Franche-Comté et le 7e au niveau national. Une énorme machine à organiser des courses également, dont la Classique Rougeot pour commencer (lire encadré), le Tour de Côte-d’Or (9-10-11 aout 2019) ou le Critérium d’après Tour (1er aout 2019). 

Porté par un duo gagnant (Bernard Mary, créateur et président du club depuis 27 ans, et son bras droit Pierre Lescure), le SCO Dijon est la preuve vivante que le haut niveau n’empêche pas l’esprit de famille. Si Dijon est l’une des villes les plus sportives de France, portée médiatiquement par le handball, le basket, le football, elle ne doit pas oublier qu’elle est aussi l’une des places fortes du cyclisme dans le pays.


Dijon-Auxonne-Dijon n’est plus, vive la Classique Rougeot

C’est l’histoire d’une réussite qui force le respect. Une histoire de famille ouverte en 1960 par Hubert Rougeot, le père de Christophe, désormais à la tête du Groupe Rougeot (540 salariés, 85 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018), belle maison de travaux publics implantée à Meursault. À côté de ses affaires, Christophe Rougeot a fait du soutien au sport côte-d’orien une priorité, notamment avec le club Rougeot Beaune Triathlon et de nombreux partenariats avec des clubs locaux, dont le DFCO, mais aussi le SCO Dijon depuis cette année. Clin d’œil à ce rapprochement naissant, la classique Dijon-Auxonne-Dijon (doyenne des courses cyclistes amateurs en France, créée en 1912) changera donc de nom en 2019 pour devenir la Classique Rougeot. Cette course de début de saison attire environ 200 coureurs parmi la fine fleur hexagonale. Un morceau de bravoure de 151 km à travers la plaine dijonnaise et la vallée de la Saône, jusqu’aux frontières du Jura. Rendez-vous ce dimanche 14 avril !