Léna Grandveau, une Beaunoise championne du monde : « Je ne réalise toujours pas ! »

Après sa finale héroïque contre la Norvège (5 buts dont les 4 derniers du match pour la France), la championne du monde de handball Léna Grandveau est de retour chez elle à Beaune. À 20 ans, elle est la nouvelle coqueluche du handball féminin français. Mais tout a commencé à Beaune, il y a 15 ans. Entretien.

© Léna Grandveau / Instagram

Dimanche 17 décembre, vous êtes devenue championne du monde de handball en battant la Norvège en finale (31-28). Selon votre sélectionneur Olivier Krumbholz, vous avez « sauvé l’équipe de France ». Vous êtes la nouvelle coqueluche de l’équipe de France !

Léna Grandveau : « On a toutes fait des choses extraordinaires. Lorsque je rentre sur le terrain, je n’ai qu’un seul objectif : jouer à fond. Mais ne pas sur-jouer, je veux faire ce que je sais faire, jouer simple, et cela a marché. Alors oui j’ai marqué les quatre derniers buts du match, mais je ne réalise toujours pas… Depuis dimanche, il y a toutes les sollicitations des médias, tous les messages. C’est magique !

Ce sacre prouve la force collective incroyable de cette équipe de France…

On est un super groupe. Il y a un bon équilibre entre jeunes et ancienne qui rend le groupe homogène. Cette équipe, elle est belle. Nous, les jeunes, on regarde loin, on a déjà envie de revivre cela. Mais il faut prendre chaque compétition l’une après l’autre, et savourer. J’ai envie de profiter de celle-là. J’espère qu’on a donné envie à des jeunes filles de faire du handball. Et même de faire du sport en général, parce que le sport permet de vivre des choses fabuleuses.

Vous pensez déjà aux JO de Paris 2024 ?

On y pense forcément, d’autant plus qu’on a un titre de champion olympique à défendre ! Mais on n’a pas encore la tête à ça. On a eu cette médaille mondiale, on a réalisé quelques chose d’extraordinaire, on profite de chaque moment. Dans quelques mois, on se penchera sur Paris. On a le temps, mais on a envie d’y être. Des Jeux olympiques à la maison, c’est incroyable !

Vous êtes originaire de Beaune. Où la petite Léna Grandveau a-t-elle commencé à jouer au handball ?

Ma première licence, c’était à Beaune en 2008, j’avais 5 ans ! Ma maman était handballeuse, elle a arrêté quand je suis née, je ne l’ai jamais vue jouer. Je pense que cela s’est transmis dans le ventre. (rires) Plus sérieusement, le hand, c’est un hasard. Je faisais de l’athlétisme et du judo quand j’étais petite. J’ai choisi le hand parce que c’était un sport collectif et que je pouvais partager des moments avec mes copines. Il ne faut pas oublier d’où on vient. C‘est grâce au travail que j’ai fait à Beaune, puis à Chevigny-Saint-Sauveur, que je peux aujourd’hui réaliser mes rêves.

Vous avez mérité des belles en vacances en famille. Vous rentrez à Beaune pour les fêtes de fin d’année ?

Oui, ça fait du bien de rentrer et de se poser. Je suis fatiguée, physiquement et mentalement. Mes parents étaient avec moi au Danemark, mon coach de Chevigny-Saint-Sauveur aussi. C’était incroyable de partager ça avec eux. Je repars à Nantes le 26 décembre parce que le championnat de France reprend le 6 janvier. Mais d’ici là, je vais profiter.

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