Le CFA La Noue n’est plus, vive l’École des Métiers ! Après avoir passé en revue 40 ans d’apprentissage(s) et recueilli les vœux d’avenir des capitaines de navire Alain Tomczak et Christophe Le Mesnil, Dijon-Beaune Mag livre une série de portraits d’anciens. Quatrième et dernier épisode : Marina Carron.
Elle fut médaillée d’or au concours des Meilleurs Apprentis de France 2014. C’est ce qui s’appelle un service gagnant. Marina Carron a passé cinq ans au CFA La Noue. D’abord pour un bac service et commercialisation en restaurant, puis pour un BTS hôtellerie-restauration, « option mercatique et gestion hôtelière », ajoute la jeune femme. En ce moment, cette Bisontine est au pays de Galles. « Je suis partie dès la fin de ma scolarité pour apprendre l’anglais, c’est primordial dans notre métier. J’ai décidé de passer cinq mois en immersion totale, j’ai la conviction que c’est le meilleur moyen pour progresser. » À 21 ans, Marina Carron porte un regard bienveillant sur ses « années La Noue », comme elle dit affectueusement. « C’est une très bonne école, pose-t’elle sans se forcer. J’ai eu la chance d’avoir toujours connu des petites classes, avec des enseignants disponibles, toujours là pour nous accompagner. Le rythme de l’alternance est soutenu, mais les enseignants sont de vrais points d’appui ; ils ne travaillent pas selon un schéma classique. Certains ont même accompagné mes cinq années de scolarité. »
S’épanouir, se spécialiser
Les stages furent aussi l’assurance de bases solides, son passage à l’Hostellerie du Chapeau Rouge en témoigne. Car rien ne vaut le terrain, à écouter la pétillante blonde. « La Noue, c’est une vraie voie d’accès aux métiers manuels. On a des cours pour apprendre, mais on a aussi besoin de pratique. Je n’ai jamais été très tournée vers l’école, et l’alternance était sans doute taillée pour moi, j’y ai trouvé un moyen de m’épanouir et de me spécialiser rapidement. »
À son retour en France, Marina Carron s’est promis d’aller rendre visite à ses enseignants d’alors. Si elle n’a « pas d’envie spécifique », elle se voit bien lancer sa carrière en « intégrant un hôtel d’un grand groupe avec un poste à responsabilité, par exemple. Ce pourrait être aussi assistante de réception ou assistante de direction sur des petits hôtels. En tout cas, je veux trouver un tremplin pour diriger à terme un établissement. » L’ambition n’étant pas l’ennemie de la patience, Marina va se laisser le temps de rentrer, de retrouver ses proches, puis elle ira déposer ses CV. « À distance ce n’est pas simple de postuler. Surtout, je veux aller échanger avec les employeurs, leur faire part de mes envies, écouter leurs attentes… » Et débuter une autre aventure. Balle neuve !